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Crédit photo: Fruit d'Or

Fruit d’Or investit dans l’automatisation

30 novembre 2022 | Par Caroline Devillers

Fruit d’Or, entreprise qui œuvre dans la transformation de canneberges et de bleuets sauvages biologiques, investira près de 46,5 M$ sur trois ans pour augmenter sa capacité de production. L’objectif est aussi de réduire son empreinte environnementale au sein de son usine de Plessisville (Centre-du-Québec).

« On a une vision à long terme pour l’entreprise, on veut qu’elle soit pérenne et qu’elle puisse traverser le temps, explique Martin Le Moine, président de Fruit d’Or. Le vieillissement de la population et la rareté de la main-d’œuvre font qu’actuellement nous manquons de ressources, toutes nos lignes de production ne fonctionnent donc pas complètement. On n’a pas le choix d’aller vers une automation plus grande pour faire face aux défis qui s’en viennent. »

Les lignes d’emballages au détail ou encore celles de pressage sont par exemple deux postes pour lesquels il serait difficile de recruter. De plus, certains employés de la société s’approchent de la retraite. Parallèlement, la demande de canneberges a augmenté au Québec, ce qui a contraint les employés de l’entreprise à alterner les postes.

Répondre à une demande croissante

Martin Le Moine explique la hausse de la demande par la qualité des produits québécois : « On est chanceux, le Québec est l’un des endroits où dans les cinq dernières années, il y a eu les meilleurs rendements, en Amérique du Nord en tout cas. En plus, nos producteurs nous annoncent des volumes de fruits plus grands dans les prochaines années alors il faut qu’on soit prêts à entreposer des volumes supplémentaires. »

L’automatisation déjà mise en place dans la zone d’emballage de détail permet à l’entreprise de combler environ 18 postes. Certains employés seront alors réaffectés à des lignes de production, tandis que d’autres seront embauchés. Martin Le Moine misera sur de la main-d’œuvre qualifiée dans le futur.

Un financement majeur

Le gouvernement provincial a appuyé le projet du transformateur de près de 15,2 M$. Il s’agit d’un prêt sans intérêt de 15 M$ accordé dans le cadre du programme ESSOR et d’une aide de 150 000 $ du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation versée par l’entremise du Programme transformation alimentaire : robotisation et systèmes de qualité 2021 2023.

Le président de Fruit d’Or travaillait depuis un an sur son dossier auprès du gouvernement : « Il devient de plus en plus difficile pour les entrepreneurs d’emprunter. Ils ont besoin d’un petit coup de pouce pour investir à long terme. Avec le rechargement des taux d’intérêt qui augmente, les banques sont plus prudentes alors c’est un fait que pour nous ça tombe vraiment à point. Sans ce financement, on aurait dû revoir ou réduire nos plans d’investissement. » Pour Martin Le Moine, c’est une fierté de savoir que son entreprise pourra poursuivre son évolution et demeurer un meneur important de l’industrie agroalimentaire.

Le financement servira d’abord à l’intégration de plus petites machines pour mettre les produits dans les rayons. Ensuite, il s’agira d’investir dans les studios d’entreposage, les équipements et l’ultrafiltration - clarifier le jus pour réutiliser l’eau de procédé. Finalement, des projets environnementaux verront le jour dans le but de réduire l’empreinte carbone de l’entreprise.

Produire plus ne veut pas dire émettre plus de gaz à effet de serre (GES). L’investissement de 46,5 M$ permettra à Fruit d’Or de développer des projets pour trouver des solutions afin de réduire son empreinte écologique et son utilisation d’eau. Certains sont déjà en place dans l’entreprise, comme la récupération de chaleur des pompes thermiques qui a permis de réduire les GES de 350 tonnes par an.

Pour suivre Fruit d’Or :

Mots-clés: Développement durable
Technologie