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Crédit photo: Pexels

Un code de conduite entre détaillants et fournisseurs

22 juillet 2021 | Par Sophie Poisson

La nécessité d’accélérer les travaux pour avoir de meilleures relations d’affaires au sein de la chaîne bioalimentaire au pays a créé un consensus auprès des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de l’Agriculture. Une solution complète, concrète et applicable à tous est attendue des acteurs de l’industrie, accompagnés par le groupe de travail. Elle doit inclure la liste des bonnes pratiques et un mécanisme de résolution des différends en vue d’améliorer la transparence, l’équité et la prévisibilité des relations entre les fournisseurs et les détaillants.

« Il est primordial d’assurer des relations plus saines entre les détaillants et les petits transformateurs et producteurs, qui sont particulièrement sensibles à l’incertitude créée par les frais qui leur sont imposés, indique dans un communiqué le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne. Cela permettra de régler de façon concrète ce problème et favorisera l’accroissement de notre autonomie alimentaire. »

La proposition initiée par le Québec découle d’un rapport sur les frais imposés aux fournisseurs. Il fait état d’une concentration dans le secteur de la vente au détail qui permet aux détaillants d’utiliser leur pouvoir de négociation pour imposer un éventail de frais aux fournisseurs. Les frais de détail ont d’ailleurs augmenté et la manière dont ils sont imposés a changé. Le manque de prévisibilité et de transparence ainsi que les recours limités et souvent complexes pour le règlement des différends entraîne des tensions à l’intérieur de la chaîne d’approvisionnement. La prospérité et la compétitivité de celle-ci sont alors mises à risque. L’environnement d’investissement est moins attrayant pour certaines entreprises de fabrication de produits alimentaires. La dynamique ajoute des obstacles à l’accès au marché pour les petits transformateurs et les producteurs, ce qui freine l’innovation et crée des défis pour les détaillants indépendants.

Suite à l’annonce, le Conseil des industriels laitiers du Québec a rappelé par voie de communiqué qu’il faudra coordonner et assurer le succès de cet exercice fondamental pour l’avenir du secteur bioalimentaire québécois et canadien : « Le Québec s’est engagé à maintenir son leadership dans ce dossier auprès de l’industrie et des provinces. Nous comptons sur lui et nous serons derrière lui pour l’appuyer dans ce rôle. » Le Conseil de la transformation alimentaire du Québec a également applaudi la décision et se dit prêt à collaborer.

Mots-clés: Lois, règlements et permis
Canada