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Crédit photo: Pexels / Laura James
||| Emballage

Les dates « meilleur avant » seraient source de gaspillage alimentaire

7 juillet 2023

Des voix s’élèvent au Canada pour réexaminer toute la pratique des dates de péremption « meilleur avant ». Par la même occasion, l’idée est de déterminer si cet étiquetage n’aggrave pas le gaspillage et l’insécurité alimentaire.

Un rapport du Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire des Communes sur l’abordabilité des aliments à l’épicerie cite la directrice de l’organisme Deuxième récolte Canada. Lori Nikkel estime que la mauvaise compréhension de l’étiquetage « meilleur avant » entraîne beaucoup de gaspillage alimentaire puisque des consommateurs traitent l’information comme un synonyme de « jeter après ». En réalité, elle indique que l’aliment est meilleur avant cette date.

Dans son rapport publié en juin, L’abordabilité de l’épicerie : un examen de l’augmentation du coût des aliments au Canada, le comité des Communes suggère notamment au gouvernement d’examiner « l’élimination de la date de péremption affichée sur les produits alimentaires et l’impact de cette mesure pour les Canadiens ». Kate Parizeau, une professeure à l’Université de Guelph qui étudie le gaspillage alimentaire, a déclaré mardi dernier qu’elle soutenait cette proposition, en particulier pour les aliments qui ne se gâtent pas rapidement.

Les grossistes d’aliments qui devraient se gâter dans les 90 jours, comme les œufs ou le lait, sont tenus par la loi d’afficher une date de péremption, mais Kate Parizeau souligne que les fabricants d’autres aliments ajoutent souvent des dates de péremption sur leurs emballages, même s’ils n’y sont pas tenus.

Elle ajoute que les consommateurs ont tendance à faire implicitement confiance aux dates de péremption : « Je pense que beaucoup de gens ont cette impression que les dates ’meilleur avant’ sont déterminées par des scientifiques dans un laboratoire, qui mesurent le nombre de jours avant qu’un produit ne se gâte. » Elle encourage donc les consommateurs à en apprendre davantage sur la salubrité des aliments afin qu’ils puissent déterminer par eux-mêmes si les aliments achetés en épicerie sont gâtés.

(La Presse Canadienne)

Mots-clés: Lois, règlements et permis
Canada