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N’ayons pas peur de « suivre la parade »

 
31 octobre 2022 | Par Robert Dion
Crédit photo: Thibault Carron

Au moment où l’on travaille à se mettre à jour, le marché a déjà avancé, porté par les nouvelles technologies ou encore de nouveaux concepts de mise en marché. On peut penser par exemple à des scanneurs plus intelligents, des équipements perfectionnés ou des planogrammes plus poussés. Si de nouveaux éléments font leur apparition, il s’agit parfois de retours en arrière, associés toutefois à une philosophie axée sur l’avenir. Des exemples ? On est en train de revenir au vrac, mais en changeant les procédés pour assurer davantage d’hygiène et de salubrité. On revient aussi aux produits moins emballés, mais on peut le faire parce que les emballages sont aujourd’hui de meilleure qualité.

Ce qui prenait jadis cinq ans pour nous rattraper prend aujourd’hui cinq mois ; c’est fou ! Mais il ne faut pas hésiter à avancer de peur que les consommateurs ne suivent pas : ils seront au rendez-vous, il faut donc être prêts. Lorsque l’on a installé des caisses automatiques, il y avait beaucoup de personnel présent pour accompagner les consommateurs ; aujourd’hui, la présence d’un seul employé peut suffire. Et ce qu’Amazon Go fait avec des commerces entièrement autonomes va se retrouver jusque dans les dépanneurs.

S’adapter au mouvement signifie maintenant avoir la faculté d’avancer au bon rythme : assez vite pour ne pas se faire dépasser, sans chercher à être trop avant-gardiste pour ne pas se perdre !

Robert Dion, fondateur - éditeur
[email protected]

 
 

Alexandra Doucet

Une femme de projets

Alexandra Doucet est à la tête de trois entreprises liées à l’alimentation, dont la plus récente est l’Épicerie Scott à Québec, qu’elle a acquise en juin dernier avec son associée Alie Gray. Investie dans son quartier, elle met ses différentes compétences au service de sa communauté.

 
31 octobre 2022 | Par Sophie Poisson
Crédit photo: Épicerie Scott _ Mium Création Culinaire

Résidente du quartier Saint-Jean-Baptiste à Québec depuis 22 ans, Alexandra a imaginé au fil des ans plusieurs projets pour le commerce situé au 505 de la rue Saint-Patrick. Tous étaient liés à l’alimentation, par exemple un établissement de restauration rapide où serait servie une cuisine du monde ou encore une taqueria – restaurant spécialisé en tacos. L’entrepreneure se décrit comme une grande amoureuse du Mexique, un pays où elle passe le plus de temps possible chaque année.

Il y a trois ans, elle a d’ailleurs failli concrétiser un projet d’épicerie où elle aurait notamment eu un comptoir de prêt-à-manger rempli notamment de tacos et de ceviches. Alors, quand le propriétaire du 505 a voulu passer le flambeau de ce qui est finalement devenu l’Épicerie Scott, Alexandra a vu une occasion à saisir : « Quelque part, c’est comme clés en main puisque l’épicerie de quartier a déjà une belle notoriété et que les gens en ont besoin. Ma vision est qu’elle soit conviviale et abordable pour que les consommateurs puissent y faire leurs courses au quotidien. » Elle estime que 70 % des produits qu’elle propose affichent des prix concurrentiels par rapport aux grandes épiceries comme IGA et Metro, et que les 30 % restants sont le fait des produits plus gourmets, notamment de produits locaux.

Pour l’Épicerie Scott, l’entrepreneure s’est associée à Alie, son amie depuis une vingtaine d’années. Elles ont souvent parlé de se lancer en affaires ensemble, par exemple pour développer un service traiteur et même… une épicerie. « On s’est par contre toujours dit que notre amitié resterait notre priorité, insiste la copropriétaire. En octobre dernier, lorsque j’ai acquis mon service traiteur, Mium Traiteur, elle y a travaillé à temps partiel pendant six mois, ce qui nous a permis de jauger à ce moment-là notre collaboration. On forme une belle équipe : nous sommes complémentaires ! »

Pour le moment, Alexandra s’occupe principalement du développement et de la recherche de produits ainsi que des relations avec les fournisseurs et les producteurs. Quant à Alie, elle est surtout responsable de l’administration et de la facturation, en plus de cuisiner à l’épicerie des plats prêts à manger qui s’ajoutent à ceux de Mium Traiteur.

Ayant toutes les deux travaillé dans l’événementiel, elles se servent de leurs expériences en production et en logistique pour organiser des soirées thématiques. Ceviches et tacos se sont ainsi retrouvés à l’affiche, et les copropriétaires envisagent de faire découvrir mensuellement un nouveau plat issu de la cuisine du monde. Elles souhaitent aussi intégrer de l’art à leur épicerie, par exemple avec des soirées musicales durant lesquelles elles inviteraient un groupe à venir jouer dans le parc situé en face de leur local ou encore par l’ajout d’une section réservée aux artisans du quartier.

« J’ai toujours un million d’idées ; c’est sûrement ce qui fait que j’en concrétise autant, mais je sais aussi que je dois faire attention à ne pas tout faire en même temps. J’apprends à choisir… », explique celle qui est maman de cinq enfants et qui développe en plus un troisième projet. Avec son papa et son mari, elle cultive en effet depuis trois ans de l’ail biologique et fait croître sa production en vue de la commercialiser à plus grande échelle d’ici trois ans. « Mes trois entreprises sont très complémentaires, c’est pourquoi je les garde toutes. À l’avenir, j’aimerais que mon service traiteur et mon épicerie soient plus autonomes pour que je me consacre plus à la campagne. »

 
 

Les coopératives, à l’image de leur communauté

Partout au Québec, que ce soit en zone rurale ou urbaine, de plus en plus de coopératives ou d’épiceries à vocation communautaire apparaissent. Chacune, avec un fonctionnement qui lui est propre, répond aux besoins spécifiques de ses consommateurs.

 
31 octobre 2022 | Par Caroline Devillers
Crédit photo: Depositphotos

Une coopérative est définie par le gouvernement du Québec comme étant « une personne morale regroupant des personnes ou des sociétés qui ont des besoins économiques, sociaux ou culturels communs et qui s’associent pour exploiter une entreprise ». Selon le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité, en 2021, elles étaient près de 142 au Québec dans le secteur du commerce de détail et services de proximité, regroupant plus de 580 000 membres et générant plus de 2,2 G$ de revenus cette année-là. Ces chiffres devraient continuer d’augmenter, car selon Michel Ferland, directeur général d’ICI Coop, les crises économiques et l’augmentation des prix favoriseraient la création de coopératives.

ICI Coop est un réseau qui regroupe 80 coopératives alimentaires partout au Canada, dont 70 au Québec ; la plus vieille date de 1940. Dispersées dans la province, toutes répondent aux besoins des communautés dans lesquelles elles sont implantées : il s’agit généralement d’un manque de ressources alimentaires, de budget ou d’accès à des produits frais. La différence d’emplacement, entre zone rurale et zone urbaine, marque souvent aussi une différence dans les besoins des consommateurs qui fréquentent ces coopératives.

À titre d’exemple, Val-des-Lacs est un village des Laurentides qui était décrit comme étant un désert alimentaire puisque le détaillant le plus proche se trouvait à une vingtaine de minutes en voiture. Après la fermeture de la seule épicerie du village en 2017, des résidents se sont regroupés et ont obtenu les subventions nécessaires à l’ouverture en décembre 2020 d’une coopérative, Le Saint-Agricole. Aujourd’hui, sur les 700 habitants du village, 515 ont payé la cotisation de 60 $ qui leur permet d’être membres à vie.

Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), un désert alimentaire est « un secteur qui procure un faible accès à des commerces pouvant favoriser une saine alimentation et qui est défavorisé sur le plan socioéconomique ». Éric Robitaille, chercheur d’établissement à l’INSPQ et coauteur de l’enquête Accessibilité géographique aux commerces alimentaires au Québec parue en 2013, précise que près de 420 000 Québécois vivent aujourd’hui dans un désert alimentaire. Ils sont 23 % en Gaspésie, 11 % en Abitibi-Témiscamingue et 14 % sur la Côte-Nord ; à Montréal et à Québec, ils sont moins de 2,5 %.

Les coopératives peuvent aussi répondre à d’autres besoins des consommateurs. « Le but est de montrer que l’on peut reprendre en main notre alimentation, tout en choisissant des produits de qualité à des prix accessibles, explique Julie Roegiers, membre fondatrice de l’épicerie coopérative et participative à Montréal, L’Ortie Folle. En plus, avec toutes les augmentations de prix, on sent actuellement que c’est un réel besoin autour de nous. » Avec un groupe de résidents de l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie, elle essaie depuis octobre 2016 de mener à bien ce projet qui tarde à voir le jour en raison d’un manque de bénévoles.

Crédit photo : Le Saint-Agricole

Un fonctionnement propre

Une coopérative étant créée à l’initiative d’une communauté, cette dernière peut choisir d’être en partie responsable de son fonctionnement et de sa pérennité. L’Ortie Folle s’inspire par exemple du fonctionnement de la Park Slope Food Coop à New York (États-Unis), La Louve à Paris (France) ou encore la Dobrze Food Cooperative à Varsovie (Pologne), qui sont toutes les trois entièrement dirigées par leurs membres. Dès que ces derniers y adhèrent, ils s’engagent à donner de leur temps à titre bénévole et assurent le bon fonctionnement de l’épicerie en s’occupant de l’administration, de la caisse ou de la mise en étalage, par exemple. Ils pallient ainsi les problèmes de manque de main-d’œuvre puisque la Park Slope Food Coop compte 17 000 membres, la Louve 6000 et la Dobrze Food Cooperative, 500.

Crédit photo : L’Ortie Folle
Crédit photo : L’Ortie Folle

D’autres coopératives ont par contre fait le choix d’engager des salariés, fonctionnant alors de la même manière qu’un détaillant traditionnel. C’est le cas du Saint-Agricole, qui compte plusieurs employés ayant entre 12 à 70 ans, ainsi qu’une coordonnatrice à la tête de l’établissement, responsable des stocks, des communications et de l’équipe sur place. Un groupe de sept membres bénévoles complète cette équipe et s’occupe tant de l’administration que des demandes de subventions.

Ces deux fonctionnements ont toutefois une chose en commun : les membres y sont les principaux actifs. Pour Julie Roegiers, cela signifie avant tout appartenir à une communauté. Du point de vue de Ginette Lynch, coordonnatrice du Saint-Agricole, cela s’accompagne de plusieurs avantages : recevoir des promotions à la fin de chaque année, participer à des jeux-concours et avoir une voix pour décider des futurs investissements de l’épicerie lors de l’assemblée générale annuelle.

Nouveau projet de coopérative ICI Coop
Crédit photo : ICI Coop

Personnaliser l’offre

L’offre d’une coopérative est à l’image des besoins de la communauté dans laquelle elle est implantée. Par exemple, au Saint-Agricole, en plus des produits de première nécessité, il est possible de trouver des bières brassées exclusivement pour la coopérative et même un kiosque qui loge une chocolaterie. La proximité avec la communauté est telle que si un membre a besoin d’un produit précis, l’épicerie se charge de le lui commander. Ce service personnalisé peut avoir plusieurs avantages : « Pendant la pandémie, si quelqu’un avait besoin de se faire livrer des denrées, je préparais sa commande et je la mettais sur son balcon. La personne pouvait venir payer une fois rétablie », se souvient Ginette Lynch.

Au printemps 2023, ICI Coop ouvrira sa première épicerie éponyme dans le complexe commercial Quartier Lumicité à Saint-Mathieu-de-Belœil, en Montérégie. Répondant à un besoin alimentaire des résidents de ce quartier, elle suivra l’évolution de la demande locale au fil des saisons. « Notre mission est de participer à la croissance économique des communautés en leur offrant un commerce de proximité, tout en participant activement à la vitalité du quartier », précise Michel Ferland.

Au même titre que les détaillants traditionnels, il soulève toutefois plusieurs défis, dont le premier est l’approvisionnement. Ginette Lynch y est confrontée au Saint-Agricole : « Peu de gens veulent venir jusqu’à nous parce que nous sommes à 20 minutes de Sainte-Agathe [la ville la plus proche]. Souvent, on nous demande plus cher pour livrer chez nous ; nous devons donc faire très attention aux finances, particulièrement parce qu’il y a du personnel à payer ! » Ce supplément se retrouve sur les prix affichés à l’épicerie, mais Ginette Lynch assure que, compte tenu de l’augmentation du prix de l’essence, ses membres « trouvent leur compte » en venant magasiner dans sa coopérative.

 
 

Se démarquer à travers son programme de fidélité

Les différents programmes de fidélité présents sur le marché sont de plus en plus populaires, selon une enquête de Drop menée par Dig Insights. Ils sont cependant amenés à évoluer pour séduire des consommateurs de plus en plus exigeants et pour répondre à un format mieux adapté à leur temps.

 
31 octobre 2022 | Par Caroline Devillers
Crédit photo: Depositphotos

En raison de l’inflation au Canada qui augmente à son rythme annuel le plus rapide en près de 40 ans, en atteignant 8,1 % en juin dernier, les consommateurs cherchent des façons de payer moins cher leurs biens et services essentiels et ils compteraient de plus en plus sur les programmes de fidélisation pour y arriver. Sortie en décembre 2021, l’étude LoyauT, menée à l’initiative de la firme de sondages Léger et de R3 Marketing – un cabinet d’experts en marketing relationnel et fidélisation –, fait le bilan du paysage des programmes de fidélisation au pays, après avoir interrogé 10 000 Canadiens sur leurs habitudes d’utilisation. Elle révèle que le taux d’utilisateurs était de 69 % l’an dernier et que chacun d’entre eux adhère en moyenne à 13,5 programmes, mais n’en utilise que 53 %.

L’étude démontre également qu’il existe un lien direct entre la personnalisation du contenu d’un programme – par exemple par ses récompenses ou des offres visant des produits ciblés – et sa capacité à modifier le comportement d’achat de ses membres, comme une augmentation de la fréquence des visites et des achats annuels. « À la base d’un bon programme de fidélisation, il y a un détaillant qui connaît sa clientèle, explique Pascale Marceau, candidate au doctorat et chargée de cours au Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de l’Université Laval. Chaque consommateur est différent ; en segmentant sa clientèle, un détaillant pourra mieux l’étudier afin de comprendre ses attentes et de pouvoir y répondre. » Le détaillant pourra aussi utiliser ces données pour personnaliser les contenus proposés qui, lorsqu’ils sont pertinents, présentent une valeur ajoutée aux yeux des membres.

L’étude LoyauT, qui couvre 11 secteurs d’activité économique – dont le supermarché, l’alimentation spécialisée et la restauration –, précise qu’il existe aussi une corrélation entre la générosité perçue d’un programme et l’impact sur les changements de comportement d’achat du consommateur. La générosité d’un programme s’articule autour de deux dimensions : l’accumulation de points calculée selon le total des achats (points de base affichés en magasin) et la possibilité d’obtenir des points additionnels liés à l’engagement (grâce à une application mobile, à un concours ou à la rédaction d’un avis sur le site de l’entreprise, par exemple).

Crédit photo : Métro&Moi

Une concurrence développée

Au Québec, il existe plusieurs catégories de programmes de fidélité. Les programmes de coalition offrent des récompenses à long terme. Prenons l’exemple d’AIR MILES, le programme de fidélisation gratuit permet d’accumuler des points dans différentes enseignes partenaires comme celles d’IGA, de Rachelle Béry ou encore d’Holiday Inn Express. L’avantage pour le consommateur est qu’il peut gagner des points tant en épicerie qu’en réservant une nuitée à l’hôtel. Par contre, l’accumulation est lente ; avant de remporter une récompense, il faut compter en moyenne deux ans, selon Pascale Marceau. Résultats : ces programmes perdent en popularité et selon, l’étude LoyauT, ils sont même perçus comme étant moins généreux que les programmes ciblés associés à une bannière.

Les programmes de coalition privée sont mis en place par les entreprises dans le cadre d’un partenariat. L’avantage est que ce sont elles qui décident des enseignes dans lesquelles le consommateur ira magasiner. Par exemple, la carte PC Optimum peut être présentée tant dans un magasin de détail – comme Provigo et Pharmaprix – que dans un poste d’essence – comme Esso.

Les programmes privés de fidélisation sont similaires à ceux de coalitions privées parce qu’ils sont conçus par des détaillants qui le gèrent eux-mêmes. La différence réside dans le fait que le programme de fidélité privé n’existe que dans une seule enseigne. L’exemple le plus marquant est le programme metro&moi, présent uniquement dans les magasins de la bannière Metro et qui compte aujourd’hui plus de 1,2 million de membres actifs. De plus, c’est un programme à 360 degrés : il propose des réductions et des points applicables à certains produits en magasin et permet aux consommateurs de cumuler des avantages additionnels en utilisant l’application mobile qui offre des promotions personnalisées et des jeux-concours permettant de gagner points ou cadeaux.

Au printemps 2023, metro&moi deviendra moi, un programme de coalition privée qui comprendra d’autres bannières comme Jean Coutu, Super C et Première Moisson. « Nous misons sur la complémentarité de nos réseaux, chefs de file en alimentation et en pharmacie au Québec où magasinent plus de 95 % des foyers québécois au cours d’une année, souligne Éric La Flèche, président et chef de la direction Metro, dans un communiqué. Nous avons fait des investissements importants pour mettre à niveau nos technologies et nos plateformes numériques et permettre une plus grande personnalisation pour les clients, ce qui leur permettra de réaliser des économies importantes. »

Enfin, il existe les programmes « premium », comme celui de Costco. Populaires ces dernières années, ils nécessitent un abonnement de la part du consommateur. Dans le cas de Costco, le consommateur doit payer entre 60 $ et 120 $ par an pour avoir accès à tous les entrepôts de la bannière de par le monde.

Crédit photo : Envato elements

La ludification gagne du terrain

Aujourd’hui, le secteur tendrait à inclure de plus en plus la ludification – aussi appelée gamification – dans ses programmes de fidélité. Le terme est utilisé lorsqu’on associe des éléments typiques de jeux vidéo – comme des paliers, des médailles ou de la compétition entre consommateurs – à un produit ou à un service et ce, dans le but de favoriser l’engagement des consommateurs.

En 2017, le détaillant alimentaire français spécialisé en produits et plats surgelés Picard a mis en place un programme misant sur ce principe. En plus d’avoir accès à des réductions immédiates du prix de certains produits en magasin, à des menus à prix spéciaux et même à un gâteau le jour de son anniversaire, le consommateur obtient un point par euro dépensé. Dès qu’il atteint 100 points, il accède à de nouvelles offres concernant d’autres produits et il peut profiter d’expériences – comme un cours de cuisine ou une consultation chez une esthéticienne –, avoir accès à des produits en avant-première ou participer à la conception de produits.

Dans d’autres secteurs du détail, la ludification est également installée et gratuite pour les consommateurs. Dans la chaîne de magasins de parfums et de cosmétiques Sephora, par exemple, le consommateur débloque des paliers au fur et à mesure qu’il accumule des points, ce qui lui donne accès à des cadeaux et des réductions en magasin de plus en plus importantes. Dans le cadre du programme Ikea Family de la multinationale de vente de mobilier à bas prix, le consommateur peut, à chacune de ses visites en magasin, profiter d’une boisson chaude et d’un repas, de réductions spéciales, d’un accès au programme de revente de meubles d’occasion, d’activités et d’ateliers spéciaux. De plus, tous les mois, il est automatiquement inscrit à un concours lors de son passage à la caisse et peut ainsi remporter une carte-cadeau.

Selon Pascale Marceau, le maître mot dans la création d’un programme de fidélité performant est « simplicité » : il faut que le consommateur puisse comprendre sa récompense rapidement. À titre d’exemple, une réduction en dollars sur une facture est plus parlante et tangible que la valeur évolutive d’un nombre de points dans une cagnotte.

 
 

Publireportage

Montréal et ses régions s’attablent

Journées de maillage virtuel en bioalimentaire

 
31 octobre 2022

Alimentation

Lier les entreprises des régions à Montréal

La Ville de Montréal, en collaboration avec le ministère de l’Économie et de l’Innovation, propose pour la toute première fois six journées de réseautage entre les entreprises du secteur bioalimentaire de Montréal et des régions, Montréal et les régions s’attablent. Le but ? Favoriser les échanges tout en mettant de l’avant l’achat local. Ces journées, qui s’échelonneront entre le 20 octobre et le 28 novembre, se dérouleront entièrement en ligne et seront offertes gratuitement.

« Il y avait vraiment une demande en région pour se rapprocher de Montréal et vice-versa », explique Luc Rabouin, membre du comité exécutif responsable du développement économique et commercial, du savoir, de l’innovation et du design. Plusieurs entreprises et organismes régionaux en développement économique ont exprimé cette volonté conjointe d’approfondir leur connaissance du tissu économique de la métropole et de multiplier leurs connexions avec le marché montréalais. Ce projet de maillage entre entreprises a commencé à se concrétiser il y a seulement quelques mois. « L’idée, c’est de créer des liens », ajoute-t-il.

Pour cette 1re édition, la Ville a décidé de se consacrer au secteur du bioalimentaire. « C’est primaire, et très important dans l’économie locale. On cherche tous et toutes à produire et consommer plus proche de nous, tout en distribuant le moins possible ». Si la première édition s’avère « concluante », une deuxième pourrait avoir lieu l’an prochain pour un secteur différent. « Tout est à faire ! », se réjouit M. Rabouin.

Du tout-en-un

Entre le 20 octobre et le 28 novembre, les professionnels de l’industrie bioalimentaire sont invités à participer à six journées qui auront chacune une thématique, liée à une région en particulier : les microbrasseries, vignobles et cidreries pour l’Estrie, les produits de la mer pour la Côte-Nord, le terroir boréal pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean, l’industrie acéricole pour le Bas-Saint-Laurent, les superaliments pour la Capitale-Nationale et enfin, les Laurentides en tant que région nourricière diversifiée.

Chaque journée débutera tout d’abord en matinée par des conférences, panels et échanges autour de la thématique prévue. « Des spécialistes du milieu vont aborder les occasions et les enjeux du secteur bioalimentaire, explique Luc Rabouin. Les participants pourront avoir des conseils, des astuces et bien plus. »

En après-midi aura lieu le maillage entre les entreprises montréalaises et celles des régions. « Un restaurateur montréalais qui se spécialise dans le gibier pourrait trouver un nouveau produit à incorporer dans sa cuisine », donne M. Rabouin par exemple. Ainsi, le projet Montréal et les régions s’attablent vise à développer de nouvelles affaires, collaborations, occasions de travail.

Un événement pour tous

Depuis plusieurs mois maintenant, des consultants à Montréal et dans les six régions ciblées recrutent les entreprises qui participeront aux journées commerciales. « Ils ont des contacts, connaissent leur industrie, leurs spécialistes et leurs besoins », explique Luc Rabouin.

Les professionnels du milieu peuvent aussi s’inscrire par eux-mêmes, jusqu’à deux semaines avant la date de l’événement souhaité. « Toutes les entreprises du bioalimentaire et de la gastronomie peuvent s’inscrire », affirme Luc Rabouin. En effet, l’événement ne vise pas particulièrement un type d’entreprise, la relève ou une façon de cuisiner par exemple. « On cible des entrepreneurs, des producteurs, des distributeurs, des commerçants, des restaurateurs, mais aussi des entreprises manufacturières, des startups, ou encore les services de restauration des hôtels, énumère-t-il. C’est très large ! ».

M. Rabouin explique aussi que certains besoins, en technologie par exemple, peuvent aussi profiter de Montréal et les régions s’attablent. « Quelqu’un qui voudrait un logiciel pour l’aider dans la gestion ou la distribution ou qui cherche à réduire ses coûts de transport réfrigéré d’une région à l’autre, ça fonctionne aussi ! On vise toute entreprise qui a besoin d’innover, d’améliorer ses technologies ou ses produits, ou qui désire pénétrer de nouveaux marchés. Le tout, dans un esprit de promotion de l’achat local », poursuit-il.

Avec une programmation en ligne, la Ville de Montréal espère que les entreprises montréalaises seront intéressées par plusieurs journées. « Les conférences en avant-midi ne sont pas limitées à un nombre de participants, et nos entreprises n’ont pas à se limiter à une seule région : elles doivent en profiter ! » conclut M. Rabouin.

Microbrasseries, vignobles et cidreries de l’Estrie
Jeudi 20 octobre 2022
de 9h00 à 17h00

Les produits de la mer de la Côte-Nord
Jeudi 3 novembre 2022
de 9h00 à 17h00

Le terroir boréal du Saguenay-Lac-Saint-Jean
Mercredi 9 novembre 2022
de 9h00 à 17h00

L’industrie acéricole du Bas-Saint-Laurent
Mardi 15 novembre 2022
de 9h00 à 17h00

Les superaliments de la Capitale-Nationale
Mercredi 23 novembre 2022 de
9h00 à 17h00

La région nourricière diversifiée des Laurentides
Lundi 28 novembre 2022
de 9h00 à 17h00

Détails, inscription et programmation

 
 

Changement de culture sur le marché des condiments

Plus éclatés et populaires que jamais, les condiments au Québec se teintent de plus en plus de couleurs locales. Après des dizaines d’années de domination exercée par quelques multinationales, assistons-nous à un changement de paradigme ? Quels défis et quelles occasions ces nouveaux joueurs représentent-ils pour le marché du détail ?

 
31 octobre 2022 | Par Sophie Ginoux
Crédit photo: Groupe MAG

Il est impossible de les manquer dans les rayons des grandes épiceries, tout comme sur le comptoir du boucher ou à la fromagerie du coin. Les condiments brillent partout de tous leurs feux et ils sont désormais loin de se cantonner aux incontournables sauce HP, mayonnaise Hellmann’s, Miracle Whip de Kraft ou cornichons Bick’s.

Effectivement, le marché des condiments a bien changé en l’espace d’une dizaine d’années. Autrefois dominé par une poignée de grosses entreprises comme Unilever, The Kraft Heinz Company et McCormick & Company, il accueille de plus en plus de nouveaux venus, qu’il s’agisse de labels indépendants, de marques privées, de gammes issues de restaurants (comme Joe Beef, St-Hubert et Bâton Rouge Grillhouse & Bar) ou encore de produits associés à une personnalité. Et, changement notoire supplémentaire : beaucoup de ces nouveautés sont locales. Cela signifie-t-il que les colonnes d’un temple que l’on pensait intouchables sont en train de vaciller ?

« Avant, les grands joueurs étaient concentrés sur la tablette d’épicerie qui était protégée, donc la place était vraiment comptée, rapporte Hugo Magnan, président du Groupe MAG, qui a notamment développé la mayonnaise MAG. Pour y avoir accès, ça prenait de l’audace et des chaînes qui avaient de l’ouverture, parce qu’il y a beaucoup de compétition entre les grands joueurs. Si cela a évolué, c’est grâce à un ensemble de raisons : de nouveaux produits ont été créés, des occasions ont été saisies dans d’autres départements comme les fruits et légumes, et elles ont permis à de petites entreprises de gagner en notoriété. Les chaînes ont alors commencé à croire que les produits locaux pouvaient se permettre d’y être. »

Une industrie florissante

Au Canada, le secteur des condiments représente un marché de l’ordre de deux milliards de dollars, selon la dernière étude menée par la firme de recherches IBISWorld en mai 2022. Il compte 208 entreprises spécialisées et emploie directement plus de 4600 travailleurs. Que comprend ce marché exactement ? Il est assez vaste : mayonnaises, moutardes, vinaigres, sauces préparées et piquantes, vinaigrettes, pâtes à tartiner salées, assaisonnements, épices et mélanges secs. À cette liste, on peut greffer certaines préparations comme le ketchup, officiellement placé dans la catégorie des conserves à base de tomates.

En tenant compte de ces données, on pourrait croire que l’industrie du condiment est négligeable par rapport à d’autres. En réalité, elle ne l’est pas du tout lorsqu’on sait que la majorité des transformateurs comptent moins de 50 employés et proposent des produits dont le coût unitaire de production et de vente est assez bas. C’est ce qui a d’ailleurs conduit de petits entrepreneurs d’ici à se lancer dans ce domaine, comme Simon-Pierre Murdock. Originaire de Chicoutimi, ce dernier a profité de la fermeture d’une grosse usine de transformation Heinz en Ontario pour lancer dans sa petite ville, en 2018, la compagnie Canada Sauce. « Nous avons commencé à toute petite échelle, avec une production de seulement 5000 bouteilles par an », raconte le président-directeur général.

Quatre ans plus tard, Canada Sauce représente plus de quatre millions de bouteilles vendues partout au Québec et en Ontario. L’entreprise a connu une entrée fracassante dans les entrepôts Costco en février 2022. Et ce succès repose seulement sur trois produits phares : du ketchup (qui a décroché 10 % des parts de marché au Québec en 2021), de la relish sucrée et de la moutarde, tous fabriqués avec des ingrédients canadiens. « J’ai fait ce choix parce que je trouvais qu’il n’y avait pas de substitut local aux condiments les plus consommés, d’une part, et que je voulais être moins dépendant des importations pour produire des sauces BBQ pour des marques privées, d’autre part, indique Simon-Pierre Murdock. Je ne pensais vraiment pas que ces produits marcheraient autant ! »

À raison de 20 à 40 % de croissance enregistrée chaque année, Canada Sauce prouve à elle seule que les consommateurs – ainsi que les professionnels d’ailleurs, puisque la compagnie fournit une centaine de restaurants québécois – sont prêts à adopter de nouveaux condiments même s’ils sont a priori basiques. Le président du Groupe MAG fait toutefois la distinction entre les clients au restaurant et les consommateurs en épicerie. Avant la pandémie, il a voulu faire sa place sur les tablettes avec sa mayonnaise, en vain, alors que les restaurateurs ont immédiatement embarqué. Puis la pandémie a renversé la vapeur, la demande en produits locaux ayant explosé. Et aujourd’hui, il fait partie de ceux qui ont réussi à convaincre les consommateurs de changer leurs habitudes d’achats.

« Souvent les condiments sont un peu des traditions familiales, explique-t-il. Les gens sont vraiment attachés à leur marque depuis des années. Pour réussir, il faut donc se distinguer avec un produit complètement novateur, ou bien s’aligner sur ce qui existe déjà en répondant à un besoin, ce à quoi j’associe Groupe MAG. »

Crédit photo : Groupe MAG

Niches porteuses

Du côté du marché de niche, les résultats sont encore plus éloquents et visibles dans les magasins. Il n’y a pas une semaine qui passe sans que l’on voie naître une nouvelle sauce piquante, vinaigrette ou moutarde locale. À tel point qu’il peut être compliqué pour les détaillants de réaliser un planogramme reflétant cette offre.

Présente depuis 39 ans sur le marché et depuis 22 ans dans le secteur des condiments, la Maison Orphée, établie à Québec, a accompagné de près cette évolution. « En l’an 2000, il n’y avait presque aucun choix de moutarde biologique de qualité, relate la présidente-directrice générale de la société, Élisabeth Bélanger. Mais grâce à des chefs médiatiques, à leurs voyages à l’étranger, à notre mixité culturelle, ainsi qu’à de nouvelles habitudes de consommation comme les burgers gourmets ou les planches de charcuterie, les Québécois ont intégré de plus en plus de saveurs dans leur cuisine. »

Qualité, diversité et innovation. Voici les mots d’ordre qui ont permis à Maison Orphée, comme à d’autres joueurs locaux, de grignoter des parts de marché aux grands noms du condiment. L’entreprise dispose à présent d’un portefeuille de 48 produits, dont des huiles, des vinaigrettes, des mayonnaises, des vinaigres, des sels et des moutardes.

« Les classiques, comme la moutarde de Dijon, demeurent nos gros vendeurs. Mais cela ne nous empêche pas de lancer – ou de retirer, s’ils ne fonctionnent pas – de nouveaux produits chaque année », explique l’entrepreneure, qui mise aussi sur le vrac et commercialisera cet automne des huiles dans de nouveaux formats de type « vinier » faisant 1,5 litre, qui seront plus économiques et plus écologiques.

Crédit photo : Maison Orphée

Un marché d’avenir

Élisabeth Bélanger croit que, même s’il n’est pas extensible à l’infini, le marché du détail peut encore accueillir de nouvelles marques locales, à condition bien sûr qu’elles montrent patte blanche en matière de qualité, si elles veulent s’enraciner. « Il y a beaucoup de choses à assaisonner dans la vie, et il y a encore beaucoup de branches qui n’ont pas été exploitées ! » lance-t-elle.

Une opinion que partage le président-directeur général de Canada Sauce, même s’il y apporte des nuances : « Les compagnies internationales vont de plus en plus se “ localiser ” pour garder leur place sur les comptoirs. Elles vont pour ce faire travailler avec des producteurs locaux, et aussi racheter de petites compagnies pour les ajouter à leur catalogue. » Afin de se développer et d’être plus concurrentiel vis-à-vis des grandes marques, l’entrepreneur compte d’ailleurs lui aussi procéder de cette manière.

Hugo Magnan ajoute que la croissance des entreprises se poursuivra au cours des prochaines années. Dans les prochains mois, il prévoit lui-même de lancer de nouveaux produits et de nouvelles saveurs, en mettant de l’avant le côté boréal. « Il y a maintenant de l’écoute des chaînes parce qu’il y a vraiment des succès qui ont été connus par des entreprises québécoises, dont la nôtre. De l’innovation va pouvoir se faire, mais c’est sûr qu’actuellement, c’est un peu plus difficile pour lancer la grande innovation. Avec l’inflation, les consommateurs surveillent leurs achats, donc il faut vraiment être à leur écoute », insiste le président.

Quelles que soient les avenues envisagées par les transformateurs locaux, le secteur des condiments locaux recèle par conséquent de belles occasions pour nos industries, mais aussi pour nos détaillants. Les épiceries peuvent en effet y trouver un moyen d’attirer une clientèle plus diversifiée et de gonfler leurs ventes, tandis que les artisans peuvent miser sur la valeur régionale, voire exclusive des produits (par exemple, s’ils en produisent eux-mêmes) pour fidéliser des consommateurs. Parce que c’est de moins en moins un simple condiment que l’on vend, mais une histoire, des gens et des valeurs. C’est une opération de séduction qui a fait en sorte qu’autant de personnes se sont par exemple attachées aux sauces S.J.B BBQ de Simon de l’Est, par l’entremise du groupe Facebook BURGER QUÉBEC, fort de 16 000 abonnés.

Le secteur des condiments, et a fortiori celui des condiments locaux, est donc porteur à bien des égards, non seulement pour les transformateurs d’ici et les producteurs chez lesquels ils se fournissent, mais aussi pour les détaillants qui souhaitent se distinguer et, en fin de compte, les consommateurs friands de nouveauté et de valeur ajoutée. Bref, tout le monde y gagne !

 
 

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Le Groupe MAG est en pleine expansion

 
31 octobre 2022

Groupe MAG - anciennement Cuisine Malimousse - est une entreprise familiale qui a été créée en 1989 par Jacques Magnan. Initialement propriétaire de deux poissonneries, il était spécialisé dans les mousses de fruits de mer pour la vente au détail, partout au Québec. En 2000, son fils Hugo l’a rejoint pour faire croître l’entreprise, puis reprendre la relève.

Cuisine Malimousse est devenue MAG - en référence au nom de famille du fondateur - pour représenter le portefeuille de marques de commerce qui inclut aujourd’hui Malimousse, mais aussi Océania avec ses assaisonnés à tartiner et MAG avec sa mayonnaise.

En effet, l’entreprise s’est mise à développer une expertise pour les émulsions. « Pour la mayonnaise, on a fait beaucoup de recherche et développement dans les dernières années, raconte Hugo Magnan, qui est aujourd’hui président. De fil en aiguille, on s’est perfectionné avec des équipements très performants, une recette et des procédés que l’on a peaufinés, et on est arrivé à un produit de haute qualité qui peut rivaliser avec les grandes marques. »

Avec sa mayonnaise, Groupe MAG a tout de suite rejoint le marché des HRI et sa croissance l’a amené à se doter d’une équipe dédiée à la recherche et développement. « On a réussi à se tailler une place importante dans le marché, en étant à l’écoute et en développant des produits sur-mesure pour les restaurants. Soit on standardise des recettes d’une chaîne qui veut qu’on les fabrique pour elle, soit on développe des concepts uniques pour elle », explique le président. L’entreprise se démarque aussi avec une grande offre de formats. Spécialisée dans les mini formats et les sachets individuels pour sauces, elle propose également des bouteilles et des chaudières.

Du local à l’international

Quant à sa place dans le marché du détail, elle a grandi avec l’entreprise. « On avait auparavant tenté de placer notre mayonnaise dans les épiceries, en vain, souligne Hugo Magnan. La réponse a été tout autre avec la tendance en faveur des produits locaux. Et on connaît un succès extraordinaire ! On en profite pour se diversifier, on lance de nouvelles saveurs et des produits qui tournent autour de notre nouvelle marque. » D’ailleurs, Groupe MAG fabrique aussi des produits pour des chaînes de restaurant qui les vendent au détail.

Toujours en mode innovation, l’entreprise prévoit dans les prochains mois de lancer de nouveaux produits. « On mise beaucoup sur notre qualité de produit et ce que l’on voit, c’est qu’avec la mayonnaise, on peut rivaliser à l’international. Notre intention pour les prochaines années est donc de continuer à ajouter des équipements très performants et à se concentrer sur notre expertise pour nous permettre de l’exporter. On a déjà percé quelques marchés internationaux, dont l’Australie ! »

groupemag.com

 
 

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Le poulet canadien : les faits contre la désinformation

 
31 octobre 2022

L’industrie du poulet produit environ 630 millions de ces poulets par année au pays, selon les Producteurs de poulet du Canada (PPC). En parallèle, les restaurants subissent une pression croissante afin de servir des aliments de source éthique. Le Québec ne fait pas exception : des clients inquiets, influencés par les déclarations non fondées de groupes de militants, veulent savoir si le poulet qu’ils consomment a été bien traité dans les fermes d’élevage. Il vous faudra donc parfois remettre les pendules à l’heure au sujet du bien-être animal, et ce, en contrant la désinformation.

L’utilisation du logo Élevé par un producteur canadien et d’autres éléments est gratuite. Pour avoir plus d’information, envoyez un courriel à [email protected].

Ce que vous et vos clients devez savoir sur les soins prodigués aux animaux dans les fermes d’élevage de poulet au Canada

Les Producteurs de poulet du Canada est une organisation nationale qui représente plus de 2800 producteurs de poulet au pays. Elle a mis en place plusieurs programmes pour s’assurer que vous êtes bien équipés pour répondre aux préoccupations de la clientèle.

Il faut savoir que l’industrie canadienne du poulet respecte certaines des normes internationales les plus élevées qui soient en matière de soins aux animaux, de salubrité des aliments et de durabilité. Le programme de protection des animaux pour le poulet canadien, par exemple, repose sur une base solide, crédible et scientifique : ce programme est unique et n’a pas d’équivalent dans le monde.

Il a été établi à partir d’un code de pratiques du Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage (CNSAE). Le CNSAE, un chef de file mondial, est composé de producteurs, de scientifiques, de vétérinaires, de transformateurs, de détaillants et de vice-représentants, de transporteurs, d’associations de protection des animaux et d’instances gouvernementales provinciales et fédérales.

Tous les producteurs de poulet du Canada sont donc certifiés dans le cadre de ce programme, qui est obligatoire, et dont la mise en application est surveillée par deux autres entités. En effet, chaque province canadienne dispose d’un organisme de surveillance : au Québec, il s’agit des Éleveurs de volailles du Québec. Une autre organisation scrute les pratiques de l’ensemble des producteurs canadiens : il s’agit de la NSF, un organisme qui émet des normes de protection à l’échelle internationale.

Remplacer la désinformation par les faits

Les consommateurs se soucient de plus en plus de la provenance de leur nourriture, et c’est à féliciter. Mais la désinformation sur la façon dont les poulets sont élevés est abondante et s’intensifie depuis quelques années au Québec. Les groupes qui propagent ces informations erronées utilisent des approches qui généralisent ou exagèrent des situations isolées.

« Au Québec, comme ailleurs au Canada, explique Lisa Bishop-Spencer, directrice de la marque et des communications aux Producteurs de poulet du Canada, les producteurs doivent absolument respecter le programme de soins aux animaux dans leurs fermes d’élevage. Ce n’est pas optionnel. Ce programme obligatoire est hautement surveillé. Lorsqu’un producteur reçoit un avertissement, il doit régler le problème rapidement. Autrement, il risque d’en assumer les conséquences, qui peuvent aller d’une baisse de quota de production jusqu’au retrait du permis d’élevage. Les consommateurs ne doivent pas s’inquiéter, car le programme oblige les producteurs à prendre leurs responsabilités, en s’occupant adéquatement de leurs poulets. »

« Cela me frustre d’entendre les fausses affirmations faites sur la façon dont je gère ma ferme. Le Programme de soins aux animaux est l’un des moyens par lesquels je peux montrer à tous les Canadiens que je prends mon travail au sérieux et que je veux offrir ce qu’il y a de mieux aux animaux dont je m’occupe. Tous ces efforts valent la peine lorsque je vois mes oiseaux heureux et en bonne santé. »

Luce Bélanger, productrice de poulet de Saint-Gabriel-de-Valcartier

Les Canadiens veulent… du poulet canadien

En tout, 91 % des Canadiens veulent du poulet élevé sur des terres canadiennes et ils souhaitent que la certification vienne des producteurs. En 2016, les Producteurs de poulet du Canada ont développé le programme de marque Élevé par un Producteur canadien, qui apparaît maintenant dans de nombreux restaurants et détaillants partout au Canada.

La présence du logo garantit aux consommateurs que le poulet a été élevé au Canada, par des producteurs responsables qui adhèrent à des normes nationales strictes en matière de salubrité des aliments et de soins aux animaux.

« Les Canadiens croient que la qualité du produit est meilleure s’il provient d’une source plus locale, affirme Lisa Bishop-Spencer. Il y a un sentiment de fierté associé aux produits locaux et au soutien des producteurs canadiens. »

Le programme Élevé par un Producteur canadien aide les restaurants à répondre aux attentes d’excellence de leur clientèle, et il est soutenu par de nombreux détaillants et restaurants partout au Canada, y compris Walmart, Aliments Maple Leaf et la célèbre chaîne de restauration rapide PFK. Depuis que PFK a adhéré au programme en 2019, la chaîne en a retiré de nombreux avantages, notamment une croissance continue de la qualité des aliments du restaurant et un classement de confiance de la marque.

« Le sceau Élevé par un Producteur canadien est une façon de faire connaître aux consommateurs notre engagement à nous approvisionner exclusivement en poulet canadien de la meilleure qualité, déclare Katherine Bond-Debicki, directrice du marketing, PFK Canada. Les consommateurs veulent de la transparence quant à la provenance de leurs aliments et ils sont convaincus que lorsqu’il vient d’un producteur canadien, il provient de sources éthiques et contribue à la croissance économique et au bien-être de nos communautés canadiennes locales. »

Pour avoir plus d’information sur le bien-être des animaux et le programme de marque Élevé par un Producteur canadien, visitez ParlonsPoulet.ca.

Voici 10 faits qui pourront rassurer vos clients à propos du poulet canadien :

  1. Le programme de soin aux animaux des Producteurs de poulet du Canada maintient des normes élevées relativement aux soins à apporter aux poulets. Ce programme obligatoire a été mis en place dans toutes les fermes canadiennes.
  2. Le programme est basé sur un code de pratique élaboré par le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage. Il est composé d’intervenants représentant le gouvernement, les producteurs, les organismes centrés sur le bien-être des animaux, les transformateurs d’aliments, les transporteurs, les vétérinaires, les chercheurs, les restaurants et les détaillants.
  3. Plus de 90 % des fermes avicoles canadiennes sont détenues et exploitées par des familles. Il n’y a pas de fermes « industrielles ».
  4. Les producteur canadiens sont payés pour chaque volaille transformée. Il est donc économiquement logique pour eux de prendre soin de leurs oiseaux.
  5. La litière est surveillée quotidiennement, et les poulaillers sont nettoyés entre chaque troupeau.
  6. L’intensité et la durée de l’éclairage sont soigneusement gérées pour assurer des périodes de repos adéquates et favoriser la santé du troupeau.
  7. La densité d’élevage de la production de poulet au Canada est inférieure ou égale à celle observée dans d’autres pays.
  8. L’utilisation d’hormones et de stéroïdes est illégale depuis les années 1960.
  9. Le poulet est la protéine de viande canadienne la moins chère du marché.
  10. Le secteur canadien du poulet a réduit son empreinte carbone de près de 40 % au cours des 40 dernières années.

« Les consommateurs québécois doivent comprendre qu’il n’existe dans le monde aucun autre mécanisme comme le programme de soins aux animaux que nous utilisons au Canada. L’élevage de poulet ailleurs dans le monde ne peut en aucun cas être comparé à celui des fermes canadiennes. »

Lisa Bishop-Spencer, directrice de la marque et des communications, Producteurs de poulet du Canada

 
 

Se connecter avec les distributeurs automatiques

Exit les distributeurs automatiques qui n’offrent que sacs de croustilles, tablettes de chocolat et boissons gazeuses ! Grâce à des initiatives innovantes, ils changent de visage pour offrir aujourd’hui des produits de remplacement sains et respectueux de l’environnement, tout en constituant une nouvelle occasion d’affaires pour les commerçants.

 
31 octobre 2022 | Par Gabrielle Brassard-Lecours
Crédit photo: Depositphotos

Quelles offres alimentaires sont en place pour rejoindre des employés directement sur leur lieu de travail afin qu’ils n’aient pas besoin d’en sortir ou pour servir d’option hors des heures d’ouverture de la cafétéria de l’entreprise ? Quelles solutions existent pour répondre aux besoins des consommateurs lors de diverses activités, comme un salon ou une foire, ou encore lors de leurs déplacements dans une gare ou un aéroport ? Des projets comme celui de My Cantine visent notamment à diversifier les points de vente, à fidéliser une clientèle et à augmenter les revenus des établissements. Et malgré la technologie haut de gamme que le principe de « cafétéria intelligente » implique, il est fort simple : grâce à une application mobile ou une carte de crédit, des plats frais du jour et santé sont accessibles derrière la porte en vitre d’une installation réfrigérée.

Créé en France depuis trois ans environ, My Cantine se développe peu à peu au Québec grâce à Cédric Moindrot, restaurateur et actionnaire de la compagnie. Notamment installés dans des institutions et des entreprises – dont le siège social de la Sécurité du Québec –, ses frigos ne nécessitent qu’un espace de 25 pieds carrés, une prise électrique et du Wi-Fi. « On parle d’une solution de distribution de repas 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans interaction avec du personnel ni gros investissement, explique l’entrepreneur. Elle permet en plus d’offrir de la variété et des repas santé. » Complémentaire à une cafétéria aux heures d’ouverture et aux effectifs limités, elle représente une solution de rechange aux services de livraison, parfois coûteux, et aux commerces extérieurs. « Ça peut aussi être intéressant dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre », affirme Cédric Moindrot.

Parallèlement, Brite4 conçoit et commercialise des solutions en libre-service. Implantées dans les résidences pour aînés, les campus, les tours de bureaux ainsi que les hôtels et les motels, elles proposent des repas sains et variés dans des machines distributrices intelligentes, des bornes interactives, des vitrines de réfrigération ou de congélation. Gabriel Tétrault, son président-directeur général, explique que son modèle d’affaires est fondé sur l’honneur : « Le consommateur a le champ libre pour choisir ses plats une fois la porte ouverte. Il peut décider d’en voler ou d’en prendre un à un prix différent de celui qu’il a payé. » Il mentionne néanmoins différentes mesures dissuasives qui peuvent être mises en place, comme la présence de caméras ou le choix d’un emplacement à fort achalandage pour installer le frigo, ce qui est considéré de toute façon comme une meilleure stratégie.

Crédit photo : My Cantine

Gestion des frigos

Pour l’instant, le contenu des frigos varie selon les clients. « Nous sommes l’intermédiaire entre les traiteurs et les entreprises, mais nous les accompagnons aussi pour répondre au mieux aux besoins des clients, qui peuvent vouloir faciliter la rétention des employés grâce à une offre intéressante, de la variété et un emplacement approprié », explique Gabriel Tétrault. Le PDG envoie des questionnaires à des entreprises pour identifier les partenariats et définir les besoins, puis il détermine le format du frigo ou du congélateur nécessaire, selon l’offre traiteur. L’employeur peut aussi subventionner une partie des plats vendus.

Pour alimenter ses frigos, My Cantine travaille avec des fournisseurs alimentaires, comme des traiteurs, qui placent leurs plats et s’occupent de leur gestion. « À partir du moment où ils entrent dans le frigo, les produits sont identifiés par le fournisseur pour assurer une traçabilité », précise l’entrepreneur. Si un aliment est périmé, son accès aux consommateurs est automatiquement bloqué. Et pour éviter le gaspillage alimentaire, il est possible de configurer une réduction de prix des plats avant qu’ils n’atteignent leur date de péremption ou encore d’offrir des rabais à partir de 18 h pour qu’ils soient vendus plus rapidement.

Bocobistro propose un concept de repas sains et faits maison, servis dans des bocaux en verre 100 % réutilisables qui peuvent être réchauffés. La compagnie créée par Véronique Gratton et Cyrille Leglise offre plusieurs options : livraison à domicile ou en entreprise, service traiteur ou encore repas pasteurisés dont la durée de conservation est prolongée. Certains de ses produits sont vendus dans des marchés, des épiceries zéro déchet… et des frigos connectés comme ceux de My Cantine. « Ça permet assurément de faire connaître nos produits », explique Véronique Gratton, dont la majeure partie de la clientèle se trouvait en entreprise avant la pandémie. Cette dernière a diminué le nombre de placements de produits dans les machines distributrices, mais l’entrepreneure soutient que les activités reprendront plus activement maintenant que les immeubles de bureaux sont de nouveau occupés.

La Réserve Culinaire privilégie quant à elle la cuisson sous vide et surgelée, pratique pour placer les plats cuisinés de l’entreprise dans des frigos distributeurs. « Nous avons commencé à les utiliser à titre de test », explique François Martel, son chef directeur. Pionnier au Canada de la cuisine sous vide, il explique avoir adopté une méthode de production permettant justement de faire des plats cuisinés en portions individuelles et facilement distribuables.

Pour ces deux acteurs, même si les distributrices demandent moins d’entretien et de personnel qu’une cafétéria, il faut néanmoins s’assurer de la rotation des plats et de l’approvisionnement. « C’est un commerce à part entière, fait savoir François Martel. Au départ, je crois qu’un libre-service doit être complémentaire et implanté dans une entreprise qui a au moins un service de restauration, pour assurer un certain contrôle. »

Crédit photo : Millview Farm

Une tendance mondiale

Plusieurs initiatives du genre voient le jour un peu partout dans le monde. En Colombie-Britannique, on retrouve des distributrices UpMeals à l’aéroport international de Vancouver, dans un terminal de bateau et sur deux campus universitaires. On peut s’y procurer des salades, des plats de vermicelles au poulet, des roulés au thon et des jus fraîchement pressés. En Savoie, la Coopérative Laitière de Moutiers a installé à proximité de son commerce une distributrice automatique, accessible jour et nuit, où les consommateurs peuvent se procurer leur fromage, le beaufort. Dans le nord de l’Irlande, plusieurs entreprises offrent leurs produits dans des distributrices, comme le lait en bouteille de Millview Farm, les œufs frais de Fenella’s Farm, les plats prêts à manger de Flavour First et les légumes frais d’Ezi Farm Shop.

Plus que l’autonomisation et la distribution d’une plus grande variété de plats dans les machines distributrices, les initiateurs de ces projets – concepteurs comme fournisseurs – font également valoir des valeurs environnementales, ainsi que l’accès à des produits locaux et sains. « C’est pour ça que tous nos plats sont dans des bocaux : la notion de zéro déchet était très importante pour nous », affirme Véronique Gratton de Bocobistro. Même chose pour Cédric Moindrot de My Cantine : « On ne retrouvera jamais de malbouffe dans nos frigos intelligents, et nous ne ferons pas affaire avec des traiteurs qui ne partagent pas nos valeurs. On fait ce projet notamment pour réduire notre empreinte écologique et aider les gens à manger mieux. »

 
 

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Congrès de l’AMDEQ : Un week-end énergisant pour les membres !

« Les grandes épiceries et les restaurants ont développé le service de livraison à domicile ; avec la livraison de repas et de boissons alcooliques, le marché s’est modifié. Les dépanneurs font face à une concurrence très forte et ils vont devoir s’ajuster et offrir des services additionnels pour rejoindre le consommateur. S’ils ne le font pas, d’autres concepts vont se créer : on le voit ailleurs dans le monde. Ici, au Québec, on doit être ouvert au changement et s’y préparer. »

 Yves Servais, directeur général, AMDEQ

 
31 octobre 2022
Après une interruption de deux ans, le congrès annuel de l’Association des marchands dépanneurs et épiciers du Québec (AMDEQ) a fait un retour remarqué les 16 et 17 septembre 2022 au Centre de congrès de Saint-Hyacinthe. En tout, 325 personnes ont répondu à l’invitation. Dans une ambiance de réseautage sympathique, détaillants et exposants ont discuté des tendances du marché, dans le cadre d’un programme fait d’un savant dosage d’ateliers et d’activités.

« Pour décrire les deux jours du congrès, une seule expression me vient à l’esprit : c’était intense ! relate avec enthousiasme le directeur général de l’AMDEQ, Yves Servais. L’atmosphère était chaleureuse et amicale entre les membres et les fournisseurs, qui nous ont projetés dans le futur en nous parlant de ce qui s’en vient. Un détaillant m’a dit, à la fin du congrès : “ Ça a été du pur bonheur, ce week-end ! ” »

Il faut dire que le métier d’épicier indépendant n’est pas de tout repos et que, depuis le début de la pandémie, les détaillants, en raison de la rareté de main-d’œuvre, multiplient les heures passées dans leurs dépanneurs. « Ces journées auront été une pause bien méritée dans leur vie trépidante, ajoute Yves Servais. Ils ont eu l’occasion de se divertir tout en recevant une information très pertinente sur les nouvelles méthodes du marché. »

Car le marché a changé à la vitesse grand V au cours des derniers mois pour les plus de 1200 détaillants indépendants de l’AMDEQ. Et il leur faut maintenant s’adapter rapidement à la concurrence, qui a gagné du terrain pendant la pandémie.

À titre de porte-parole des détaillants indépendants, l’AMDEQ n’a donc ménagé aucun effort, lors du congrès, pour aider ses membres et favoriser l’échange de compétences. Deux ateliers-conférences, portant sur l’avenir et la transformation des dépanneurs et les méthodes pour développer une clientèle locale et régionale, ont ouvert de nouvelles avenues aux détaillants. Et la présence sur place des près de 40 fournisseurs a permis des échanges fructueux avec les propriétaires de dépanneurs.

« Le but du congrès, c’est ça : aider les membres à s’adapter au marché, à comprendre les changements technologiques et à se moderniser, explique Yves Servais. On les encourage à y aller progressivement. Par exemple, ils peuvent installer une caisse autonome dans leur dépanneur, pour offrir aux clients de payer leurs achats rapidement, sans faire la file. La technologie permet désormais la reconnaissance faciale et digitale : les clients réguliers peuvent se créer un profil avec leur carte de crédit, valider leur âge et acheter une caisse de bière sans attendre que le caissier soit disponible. »

Et il n’y a pas que la technologie à occuper le centre des discussions. En raison de la rareté de la main-d’œuvre, les questions sur l’immigration prennent une place importante : les programmes offerts, l’embauche d’étudiants étrangers et la réglementation sont à l’ordre du jour. « On donne l’information aux détaillants, dit Yves Servais. Est-ce qu’on peut faire travailler un mineur ? À cause de la pénurie de main-d’œuvre, le problème s’est souvent posé, et il faut respecter les normes du travail. L’une des raisons d’être de l’Association, c’est d’aller à la recherche d’information et de combler les besoins des détaillants. »

Pendant le congrès, six détaillants indépendants ont reçu le Lauréat du mérite entrepreneurial 2022 pour honorer leurs méthodes de travail, leur sens de l’innovation et la façon inégalée dont ils traitent la clientèle (voir encadré.) Et une somme de 3450 $ (incluant la mise de fonds de l’AMDEQ) a été amassée pour Opération Enfant Soleil.

« Les réseaux de dépanneurs corporatifs prennent de plus en plus de place, mais nous, on accueille les indépendants et on a encore de la place. Et même si les détaillants font partie d’une bannière, ils peuvent venir échanger avec nous. » Par ailleurs, comme l’AMDEQ est un regroupement d’achats, l’Association a aussi profité du congrès pour remettre leur chèque de ristourne semi-annuel aux membres présents. Pour son exercice financier 2021-2022, l’AMDEQ a remis près de 1 300 000 $ en ristournes à ses membres.

L’AMDEQ, l’Association des marchands dépanneurs et épiciers du Québec, est une organisation qui représente et défend les intérêts sociaux économiques de ses membres (épiciers indépendants) auprès des organismes publics et des fournisseurs ainsi qu’un regroupement d’achats.

Les six lauréats du mérite entrepreneurial 2022

Dépanneur Artel, Vaudreuil-Dorion
Dépanneur L’Arrêt, Sainte-Catherine, Montréal
Dépanneur Chénier, Gatineau
Fraîcheurs du Marché, Saint-Sulpice, Lanaudière
Dépanneur La Porte Montcalm, Sainte-Julienne (Lanaudière)
Alimentation Duplain, Saint-Raymond-de-Portneuf

Le prochain congrès annuel aura lieu au Centre des congrès de Lévis les 22 et 23 septembre 2023. Le directeur général invite les détaillants indépendants qui le souhaitent à se joindre à l’AMDEQ pour bénéficier de son soutien.

 
 

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Miser sur l’engagement du personnel

L’automne est souvent synonyme de recrutement et donc de coûts pour une organisation. Or, il est possible de transformer ces coûts en investissement, en s’appuyant sur l’engagement des nouvelles recrues ! Pour ce faire, celles-ci doivent se sentir reconnues et être contentes de travailler dans votre commerce. Comment y parvenir ? Misez sur une formation adéquate et un accueil à la hauteur de la qualité du service que vous offrez à la clientèle de votre commerce. Pour vous accompagner, le Comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de l’alimentation (CSMOCA) met à votre disposition de nombreux outils pour former rapidement et efficacement votre équipe.

 
31 octobre 2022 | Par CSMOCA
Crédit photo: Depositphotos

Des formations en ligne

Saviez-vous que le CSMOCA offre 17 formations en ligne conçues expressément pour le secteur de l’alimentation ? Les employeurs y inscrivent plus de 5000 personnes chaque année. Facilement accessibles, interactives et de courte durée, elles permettent de développer les compétences d’un membre du personnel, quel que soit le rayon où il travaille. À la fin de la formation, l’apprenant passe un examen pour tester ses connaissances ; s’il le réussit, une attestation lui est accordée. Il s’agit d’une reconnaissance importante : profitez-en pour souligner sa réussite ! Cela augmentera son engagement envers son emploi.

Parmi les formations offertes, on trouvera :

  • Travaillons en français ;
  • Quatre modules sur les produits Biologiques, Locaux et Allergènes ainsi que les Mesures sanitaires ;
  • Nous cartons (une version pour les commerces de proximité et une autre pour les épiceries) ;
  • Limiter vos pertes ;
  • Le parcours de formation Démystifier la bière de microbrasserie ;
  • Poissonnier+ :
  • Commis 101 ;
  • Boucherie ;
  • Épicerie ;
  • Mets préparés ;
  • Fromages et charcuteries ;
  • Fruits et légumes ;
  • Boulangerie et pâtisserie.

Vous accueillez un nouveau collègue pour qui il s’agit d’une première expérience en commerce d’alimentation ? Présentez-lui la formation Commis 101 ! Elle traite de sujets communs à l’ensemble des services d’un magasin : de la réception des produits à la mise en comptoir, en passant par des notions de service à la clientèle et les règles d’hygiène et de salubrité. C’est une excellente formation préalable à celles qui ciblent plus directement les commis des différents rayons (boucherie, fruits et légumes, épicerie, fromages et charcuteries, boulangerie et pâtisserie, ainsi que mets préparés). Ses quatre modules totalisent deux heures de formation.

Une de ces formations en ligne vous intéresse et vous aimeriez l’obtenir au meilleur prix possible ? Abonnez-vous au portail performance du CSMOCA ! Il existe trois formules pour correspondre au mieux à la taille de votre commerce et de votre personnel. D’une durée d’un an, chacune inclut les 17 formations en ligne, un coffret de gestion de vos ressources humaines ainsi qu’un manuel de l’employé interactif et personnalisable selon les besoins de votre commerce.

PAMT

Connaissez-vous le programme qui vous permet de former la relève de vos bouchers, poissonniers, boulangers et pâtissiers, directement dans votre commerce et avec l’aide de vos employés d’expérience ? Le Programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT) est la solution pour répondre à la pénurie de compétences ! Le secteur du commerce de l’alimentation propose quatre PAMT visant ces métiers spécialisés.

Près de 60 % de la main-d’œuvre du secteur ne possède aucune formation reconnue. Or, le PAMT s’avère être un excellent moyen d’améliorer les compétences d’une équipe. L’intérêt que vous portez à l’un de ses membres en lui offrant une formation professionnelle aura un impact considérable sur son engagement. Cette formation lui permet d’améliorer ses connaissances et ses compétences en magasin, tout en conservant son emploi et donc son salaire. L’apprenti perfectionne ainsi la maîtrise de son nouveau métier, sous la supervision d’une personne d’expérience appelée « compagnon d’apprentissage ».

Selon son métier et ses compétences initiales, vous lui offrez l’occasion d’obtenir une promotion pour un poste de métier spécialisé, en 12 à 24 mois ! En plus de solidifier l’équipe avec une relève formée et dédiée, vous recevrez un crédit d’impôt lié au salaire de l’apprenti et du compagnon. À la fin du processus de formation, l’apprenti et le compagnon reçoivent pour leur part un certificat de qualification professionnelle du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS).

Crédit photo : CSMOCA

ATE+ en boucherie de détail

Avez-vous entendu parler du programme d’Alternance travail-études (ATE+) en boucherie de détail ? Cette formation mixte totalise 900 heures et permet aux étudiants de suivre 60 % du programme de DEP en boucherie de détail en classe et 40 % en magasin (360 heures). En plus de les plonger dans la réalité du métier et de les former aux pratiques de votre commerce, le programme les rémunère tant lorsqu’ils sont sur les bancs d’école que dans votre service de boucherie !

De son côté, l’employeur obtient un remboursement de la grande partie du salaire versé. Il obtient donc à un salaire minime un futur boucher rompu aux critères de son commerce. Mise en place par l’Association des détaillants en alimentation (ADA), l’ATE+ en boucherie de détail a vu le jour en 2019 à Trois-Rivières (Mauricie). Depuis septembre 2022, le programme compte 24 cohortes réparties dans différentes régions du Québec : Cowansville, Jonquière, Sherbrooke, Québec, Montréal, Longueuil, Joliette, Gatineau, Valleyfield et Rivière-du-Loup.

Vous aimeriez obtenir plus d’information sur cette ATE+ ? Contactez directement Daniel Choquette, directeur du développement des affaires de l’ADA, au 514 262-1691 ou par courriel à [email protected].

Des guides produits

Saviez-vous que le CSMOCA offre gratuitement six guides produits pour développer les connaissances de votre équipe ? Un guide existe pour chacun des rayons d’un commerce d’alimentation : Viandes et volailles, Poissonnerie, Boulangerie et viennoiserie, Pâtisserie, Fromages et charcuteries ainsi que Fruits et légumes.

Ce sont d’excellents supports aux formations en ligne, au PAMT et à l’ATE+ en boucherie de détail. Accessibles du site Web du CSMOCA, ils peuvent être consultés gratuitement, téléchargés ou imprimés en entier ou en partie.

Crédit photo : CSMOCA

Finalement, rappelons que des collègues bien intégrés offriront un rendement optimal plus rapidement. Le succès d’une équipe de travail heureuse et performante repose principalement sur le fait que chacun de ses membres doit avoir la profonde conviction qu’il y a sa place et que son apport est important pour l’organisation. En misant sur votre main-d’œuvre, vous améliorez le taux de rétention au sein de vos équipes. Et quelle meilleure publicité que des collègues heureux pour augmenter votre pouvoir d’attraction !

Le CSMOCA, Comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de l’alimentation, participe au développement de la qualification de la main-d’œuvre du commerce de l’alimentation et trouve des solutions pour parfaire l’équilibre entre l’offre et la demande.

Le comité est un « allié précieux du gouvernement du Québec et autres partenaires pour la compréhension stratégique et opérationnelle du marché du travail ». Source : Les comités sectoriels : la force d’un réseau !

 
 

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Des fromages italiens d’exception... riches en histoire !

 
31 octobre 2022

Y a-t-il une expérience plus gourmande que celle de croquer dans la pâte d’un fromage réputé, dont la saveur intense nous transporte loin de notre quotidien ? Oui, il y en a une, celle de déguster un fromage qui a traversé le temps et qui a une histoire à raconter.

Faisons une incursion dans le nord de l’Italie et découvrons six fromages certifiés AOP (Appellation d’Origine Protégée) qui nous arrivent du cœur de l’Europe, et dont la qualité et la réputation relèvent d’un savoir-faire ancestral et d’un environnement géographique unique au monde.

Asiago Stagionato, Asiago Fresco, Montasio, Piave, Parmigiano Reggiano et Grana Padano, ces six fromages sont produits par quatre des neuf membres que compte AOP Agriform, une association de producteurs qui réunit les plus importantes coopératives laitières du nord-est de l’Italie, et qui garantit l’excellence en matière de production alimentaire européenne.

À propos du sceau AOP

L’AOP (appellation d’origine protégée, aussi connue comme DOP, denominazione d’origine protetta, en italien) est une marque accordé par l’Union européenne aux produits dont les qualités ou les caractéristiques sont essentiellement ou exclusivement liées au territoire où ils sont produits et qui ne peuvent donc pas être imités à l’extérieur d’une zone de production définie.

Pour qu’un produit puisse utiliser le logo AOP, les étapes de production, de transformation et d’élaboration doivent toutes être réalisées au sein d’une zone géographique déterminée. Le produit doit se conformer aux règles de production strictes établies dans un cahier des charges etgaranties par un organisme de surveillance spécifique.

Les fromages Agriform affichant le logo AOP sont donc exclusivement ceux qui sont produits dans leur région d’origine légalement définie, en conformité avec le cahier des charges.

L’AOP assure :

  1. La fiabilité, puisqu’elle est liée à des produits règlementés par les lois italiennes et européennes.
  2. La traçabilité, puisque les produits proviennent d’une zone géographique définie.
  3. Le lien avec le territoire, puisque les produits sont obtenus à partir de méthodes traditionnelles et possèdent des caractéristiques directement liées à leur zone de production.
  4. La typicité, ce qui signifie que le produit est élaboré dans le respect des méthodes de production et de transformation traditionnelles afin de maintenir cette typicité.

Le Grana Padano AOP

Le nom « grana », qui signifie « grain » en lien avec sa texture granuleuse, résulte de méthodes traditionnelles de production qui ont été transmises à l’identique depuis des siècles, remontant jusqu’à l’an 1000. La pratique consistant à transformer le lait en « Grana Padano » est depuis devenue un pilier de l’économie agraire. C’est ainsi qu’on crée ce fromage à pâte ferme qui, en vieillissant, conservait les qualités nutritives du lait tout en gagnant une saveur inimitable, douce, mais gouteuse aux arômes parfumés.

Identifiez-le !
La meule est marquée de la feuille de trèfle portant le numéro de la fromagerie, le code de la province et l’année de production, ainsi que les petites formes en losanges pointillés où alternent les mots GRANA et PADANO.

Le Montasio AOP

Créés au début du second millénaire, ces fromages alpins constituaient une façon de conserver un produit périssable comme le lait, pendant des périodes où la production était plus basse. La technique de production a évolué avec le temps tout en restant fidèle aux principes d’origine. Le lait est transformé en fromage en utilisant des techniques délicates qui ne provoquent pas de dommages significatifs à la flore microbienne et bactérienne originale.

Identifiez-le !
Les meules de Montasio sont identifiés par une marque d’origine inscrite sur leurs côtés, avec la répétition en diagonale du nom « Montasio ». Les fromages affinés pendant plus de 100 jours et libres de tout défaut sont également marqués d’un second sceau de qualité par le comité du consortium.

Le Parmigiano Reggiano AOP

De nos jours, le Parmigiano Reggiano est toujours fait en utilisant les mêmes ingrédients qu’il y a 900 ans, aux mêmes endroits et avec la même méthode exigeante et précise qui lui confère une saveur parfumée et délicate, bien présente, mais jamais piquante. Les maitres fromagers continuent à fabriquer ce fromage avec du lait de vache cru de haute qualité, de la présure naturelle, du sel et aucun additif, à la main et avec le même mélange de passion et d’intégrité.

Identifiez-le !
Chaque meule se voit attribuer une plaque de caséline portant un numéro unique qui imprime l’inimitable pointillé présent sur toute la circonférence du fromage, véritable carte identité du Parmigiano Reggiano AOP.

L’Asiago Stagionato AOP

Ce savoureux fromage, dont les nuances de goût varient grandement en fonction de son âge, est produit depuis l’an mil sur le plateau d’Asiago qui lui donne son nom. À l’origine, on utilisait du fromage de brebis, mais depuis l’an 1500, l’ingrédient principal est devenu exclusivement du lait de vache. Pour être certifié, le fromage Asiago doit obligatoirement être fabriqué à une altitude de plus de 600 mètres, ce qui le qualifie également comme un « produit de montagne ».

Identifiez-le !
Le fromage est moulé et façonné avec l’application sur les meules encore tièdes de plaques de caséine qui identifient chaque fromage avec un numéro unique. Après un certain nombre d’heures, les meules sont ensuite retournées et des moules de marquages sont utilisés pour inscrire la marque de l’AOP sur les côtés du fromage.

Le Piave AOP

L’histoire de ce fromage à la saveur douce et pénétrante qui s’intensifie à mesure qu’il s’affine est intimement liée à la création de la première coopérative laitière dans le royaume d’Italie. Pour faire face au déclin de l’exploitation forestière qui a mis à mal l’économie fragile de la province de Belluno, l’ingéniosité des producteurs laitiers locaux a jeté les bases de ce qui deviendra une nouvelle forme de gestion éthique d’une ressource précieuse et de toute l’industrie laitière de la province de Belluno.

Identifiez-le !
Après un séjour de 12 heures dans fascera (le moule de marquage), le Piave AOP en ressort avec la croûte imbriquée par le logo caractéristique du produit.

L’Asiago Fresco AOP

Au début du 20e siècle, les traditions de la zone AOP, combinées avec les technologies fromagères les plus innovantes, ont mené à la création de l’Asiago Fresco. Les saveurs plus douces et légères de son grand frère, l’Asiago Stagionato, ont favorisé sa popularité internationale.

Identifiez-le !
Tout comme l’Asiago Stagionato, ce fromage est moulé et façonné avec l’application sur les meules encore tièdes de plaques de caséine qui identifient chaque fromage avec un numéro unique pour ensuite être marquées du logo de l’AOP sur la croute.

Pour plus d’informations sur les fromages faits avec amore :

aop-agriform-cheese.com

 
 

Nouveaux produits

Qui dit « automne » dit « réconfort »

 
31 octobre 2022

Stefano Faita lance une gamme de soupes

Crédit photo : Stefano

Avec Michele Forgione, le chef Stefano Faita célèbre le cinquième anniversaire de leur marque Stefano en proposant quatre soupes d’inspiration italienne. Ses versions Minestrone toscane, Noces à l’italienne, Crème de tomates ainsi que Poulet et nouilles se retrouveront dans tous les IGA du Québec.

La Minestrone toscane est une spécialité de cette région, aussi connue sous le nom d’acquacotta ou « eau cuite ». Végane, elle contient des légumes frais, des tomates italiennes, des haricots et des épices qui en font une soupe « riche et généreuse ». Noces à l’italienne vient de l’italien minestra maritata, qui fait référence au mariage de saveurs entre les légumes, les boulettes de bœuf miniatures, les pâtes acini di pepe et un bouillon d’os. La Crème de tomates est faite de tomates italiennes entières pelées, de crème et de parmesan bio du Québec. La Poulet et nouilles, décrite comme étant la soupe la plus populaire au monde, est quant à elle réalisée avec un bouillon d’os mijoté longuement.

La marque Stefano a fait ses débuts avec quatre sauces tomates italiennes traditionnelles sans agents de conservation ni eau ou sucre ajoutés, fabriquées ici. Depuis, 60 produits se sont ajoutés à la marque, dont des pâtes, des pizzas, des boulettes, des saucisses, des huiles d’olive, des vinaigres, des vins, de la tartinade noisette-cacao, des panettones et du tiramisu.

Crédit photo : Ferme d’Hiver

Le Champignon d’hiver vendu à l’année

En partenariat avec l’entreprise spécialisée en agrotechnologie Ferme d’Hiver, les Fermes Amelium de Saint-Lazare (Montérégie) mettent sur le marché un pleurote gris commercialisé sous le nom de Champignon d’hiver.

Le pleurote gris est un champignon polyvalent réputé être facile à cuisiner. Ce produit haut de gamme et présent en étalage tout au long de l’année a été pensé pour rehausser une foule de plats comme des pizzas, des burgers, des salades, des pâtes ou encore des soupes. Son goût délicat a des notes de noisette. Spongieux, il absorbe les saveurs lors de la cuisson tout en développant sa tendreté. Un contenant de 170 g se vend 8,99 $ dans la majorité des supermarchés des bannières IGA et Rachelle-Béry du Québec, au rayon des champignons gourmets vendus frais.

Alliant les savoirs de l’agriculture verticale, de l’ingénierie et de l’intelligence artificielle, Ferme d’Hiver rend viable la production hors saison d’aliments frais et cultivés sans pesticides chimiques. En s’associant avec des maraîchers locaux, l’entreprise vise à assurer le développement durable des ressources alimentaires au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde. Le Champignon d’hiver est son deuxième produit, après la Fraise d’hiver.

Parfumer ses plats

Bar to Cook : des barres de sauce à cuisiner

Crédit photo : Bar to Cook

Marocaine, Indienne, Provençale, Espagnole et Tex Mex : les Bar to Cook de l’entreprise montréalaise The Foodie Family sont végétaliennes, sans gluten et sans lactose. Elles sont composées de trois ingrédients naturels : du beurre de cacao qui donne de l’onctuosité à la recette, des poudres de légumes et des épices, toutes biologiques. Leur présentation ressemble à celle des tablettes de chocolat, et on en retire un carré selon l’utilisation que l’on veut en faire.

Les barres de sauce à cuisiner se veulent faciles à utiliser pour préparer rapidement un plat. Les trois étapes à suivre consistent à faire revenir les ingrédients du plat, puis à faire fondre la barre dans l’eau avant de laisser mijoter le tout 20 minutes. Par exemple, la barre de sauce à cuisiner Provençale met de l’avant les herbes de Provence et est recommandée dans la ratatouille, une soupe minestrone ou un poulet à la méditerranéenne.

Bar to Cook a été sélectionné parmi les 10 finalistes du concours SIAL Innovation en avril dernier. Le produit est offert en barres individuelles de 30 g, ce qui permet de cuisiner un plat de quatre portions. Un emballage Essayez-les toutes est également offert. Le produit est maintenant vendu en épicerie.

Crédit photo : Colibri Vanille

Colibri Vanille, de la vanille transformée au Québec

Colibri Vanille a fait son entrée dans les IGA de la province le 15 septembre en proposant quatre produits : ses extraits de vanille Bourbon, Totonaque et Papoue qui sont certifiés Aliments préparés au Québec, ainsi que sa pâte de vanille Bourbon.

L’extrait de vanille Bourbon est fait de gousses de vanille de Madagascar et accompagne ses notes de vanille d’un bouquet fruité rappelant la figue, avec une touche de chocolat. Le Totonaque vient quant à lui du Mexique ; il a un parfum de chocolat noir et de mélasse. Le Papoue, qui arrive d’Océanie, provient de gousses au parfum d’anis et de fruits confits, auquel s’ajoute une saveur de guimauve très prégnante. Quant à la pâte de vanille, elle est préparée à partir de l’extrait de la même collection et est essentiellement destinée à la fabrication de crème glacée ou de yaourt maison.

La matière première qui sert à faire les extraits de vanille subit une première transformation artisanale dans le pays d’origine. La seconde étape de transformation, qui en fera un extrait pur, a lieu ici même au Québec, dans la ferme de la fondatrice Chantale Caron, près de Sorel. Colibri Vanille se positionne comme étant « la première entreprise canadienne à fabriquer et à mettre en marché des extraits de vanille 100 % purs ».

 
 

Un peu d’histoire

L’histoire en bocal : Les conserves et les marinades

Au Québec, où la saison froide s’étire sur plus du tiers de l’année, une gestion intelligente des ressources alimentaires a longtemps été indispensable à la survie. On mangeait en hiver ce que la prudence avait incité à mettre de côté pendant le reste de l’année. Mais encore fallait-il que les précieuses denrées se conservent plusieurs mois !

 
31 octobre 2022 | Par Catherine Ferland, historienne
Crédit photo: Depositphotos
Travailleurs de la Conserverie St-Denis ltée, L’Assomption, vers 1955. BAnQ,
E6,S7,SS1,D215804-215813

À l’emploi traditionnel de sel, de sucre et de vinaigre s’est ajoutée la mise en conserve, un procédé allongeant considérablement la période de comestibilité des denrées. Réalisées de manière artisanale pendant plus d’un siècle, les conserves ont ensuite profité des progrès de l’industrialisation, se multipliant sur les tablettes des épiciers et dans les garde-manger. Petite plongée dans l’histoire des conserves et des marinades.

Méthodes traditionnelles de conservation

Tous les peuples ont développé leurs propres techniques de conservation. Avant l’arrivée des Européens, les peuples autochtones de la vallée du Saint-Laurent et des territoires avoisinants recouraient au séchage et au fumage pour préserver les denrées. La viande et le poisson étaient préférablement fumés, tandis que les petites baies et autres espèces végétales étaient mises à sécher. Ces méthodes présentaient l’avantage de réduire le volume et le poids des aliments, un atout pour les nations nomades ou semi-nomades se déplaçant sur le territoire.

À partir du 17e siècle, dans la foulée de l’installation progressive des colons européens, apparaissent le salage, le sucrage et la mise dans le vinaigre ou dans l’eau-de-vie. Ces techniques impliquent l’utilisation de gros pots en grès ou de barriques en bois. N’étant pas scellés de manière stérile et hermétique, les récipients ne suffisent pas, en soi, à assurer une conservation optimale : l’ajout de sel, de sucre, de vinaigre ou d’alcool s’avère absolument indispensable, ces substances agissant comme agents stabilisateurs et, dans une certaine mesure, antiseptiques.

Un grain (ou une poignée) de sel

Ayant l’honneur d’être le plus ancien des condiments, le sel sert à la fois à assaisonner et à préserver la nourriture. Puisque son extraction est complexe, le sel utilisé par les habitants de la Nouvelle-France est importé d’Europe. On l’emploie en cristaux secs ou bien dissous dans l’eau ou l’huile pour créer une saumure. Le porc et le lard se gardent dans de gros barils remplis de sel : on désigne d’ailleurs sous le nom de « saloir » le tonneau lui-même et, par extension, le placard ou garde-manger où celui-ci est entreposé. L’anguille, très appréciée du 17e jusqu’au début du 20e siècle, est également conservée bien salée, en baril.

Au moment de cuisiner ces chairs saumurées, il est toutefois nécessaire de les rincer soigneusement à l’eau claire, voire de les laisser tremper, pour les dessaler. Outre le poisson et la viande, le sel permet de conserver les herbes potagères et certains légumes. Hachés finement, ils sont déposés dans un pot de terre et recouverts de gros sel, ce qui permet d’obtenir un condiment de choix pour les potages, ragoûts et autres plats mijotés. Les savoureuses « herbes salées du Bas-du-Fleuve » sont les héritières directes de cette tradition culinaire remontant à la Nouvelle-France !

Une touche sucrée

Les différentes déclinaisons de sucre sont également utilisées depuis des milliers d’années pour confire les denrées. Si le miel a longtemps été l’une des principales sources de sucre, c’est la prolifique canne à sucre qui donne une impulsion phénoménale à cette substance, dès le 17e siècle. Le sucre demeure pourtant difficile à obtenir et, par conséquent, assez cher. C’est le perfectionnement du procédé d’extraction et de raffinage à partir de la betterave rouge, au 19e siècle, qui permettra une véritable démocratisation des « petites douceurs », conserves comprises.

Les Canadiennes emploient le sucre pour compoter et confire fraises, pommes, prunes et autres joyaux de l’été. Elles usent astucieusement de cette « méthode conservatrice qui nous fait jouir du parfum de ces fruits et de ces fleurs longtemps après l’époque que la nature avait fixée pour leur durée », comme le décrit avec éloquence Jean Anthelme Brillat-Savarin dans son célèbre livre intitulé Physiologie du goût. Importés d’Europe et très appréciés en Nouvelle-France, les prunes, poires, cerises et autres fruits à l’eau-de-vie font les délices des bonnes tables de la colonie. Sorte d’héritière locale, la « confiture de vieux garçon » est assez répandue au 19e siècle : elle est confectionnée de sucre, d’alcool et des petits fruits cueillis tout au long de la saison chaude.

Tourner le vinaigre à son avantage

Le vinaigre est utilisé en cuisine depuis l’Antiquité, notamment pour conserver herbes et légumes. Diverses marinades peuvent être préparées à partir de betteraves, d’oignons, de concombres et autres délices du potager. Adéquatement nettoyés, épluchés et préparés, ils sont mis en pot et recouverts d’une préparation de vinaigre et d’épices. Cette combinaison neutralise les bactéries et permet une excellente conservation.

Occasionnelles sous le Régime français, les marinades vinaigrées se généralisent après l’arrivée de la population britannique. Toute une déclinaison de chutneys et de ketchups fait son apparition dans les chaumières, tandis que les gros pots de langues de porc et d’œufs durs dans le vinaigre régneront pendant plus d’un siècle sur les comptoirs des tavernes ! Si les marinades sont moins omniprésentes qu’autrefois, elles continuent de trôner sur bien des tables québécoises au temps des Fêtes.

Crédit photo : Envato elements

Pratiques conserves

Si l’on s’est longtemps contenté de disposer les aliments avec des adjuvants comme le sel, le vinaigre, l’huile ou le sucre dans des récipients de grès fermés plus ou moins hermétiquement, les choses changent au tournant du 19e siècle, lorsque les méthodes de préservation font un bond de géant. C’est à Nicolas Appert que l’on reconnaît la paternité de la technique de la stérilisation par la chaleur et du procédé sous vide.

Le principe est simple : on met des aliments préalablement chauffés dans un contenant qui est également chaud, on scelle le tout, puis on laisse refroidir. Il se crée alors un vide sous le bouchon, et l’absence d’oxygène prévient la corruption du contenu. Ces manipulations nécessitent un récipient résistant. Étant originaire de Champagne, Appert utilise de solides bouteilles de champagne dont il modifie le goulot pour réaliser ses premières expériences. Les denrées convenablement traitées peuvent ensuite se conserver durant plus d’une année. Ce procédé révolutionnaire sera perfectionné tout au long du 19e siècle, notamment avec la mise au point des boîtes en fer-blanc, moins fragiles et plus faciles à transporter que le grès ou le verre. Le pot Mason, une invention américaine (1858), va permettre aux conserves domestiques de se multiplier.

Dans les années 1940, la conserverie de Sainte-Martine, en Montérégie, emploie environ 200 collégiens à divers travaux de mise en conserve.
On voit ici la mise en conserve de petits pois.
BAnQ, P833,S3,D899.

Dès les années 1900, on voit donc les comptoirs des magasins généraux et des épiceries du Québec se garnir de boîtes métalliques de poisson, de viande, de fruits ou de légumes, sans oublier les célèbres beans, qui permettent aux ménagères de gagner un temps précieux en cuisine. À Montréal et dans plusieurs régions productrices, de vastes installations de transformation alimentaire sont implantées, fournissant du travail à des milliers de personnes. C’est le cas notamment des conserveries de tomates et de maïs dans Lanaudière ou de celles qui sont vouées au homard aux Îles-de-la-Madeleine.

Mais l’industrie n’accapare pourtant pas tout l’espace : les ménagères continuent de préparer leurs propres conserves. Parce que les manufactures et usines sont réquisitionnées pour appuyer l’effort de guerre, les méthodes ancestrales de conserverie regagnent en popularité dans les années 1930 et 1940. Et actuellement, la volonté de manger localement et de produire soi-même sa nourriture – qui n’a pas fait son pain pendant la pandémie ? – donne une intéressante impulsion à la conserverie artisanale !