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Crédit photo: Aliments du Québec

Quelles occasions d’affaires représentent les produits biologiques et locaux ?

15 mars 2023

Mars est le mois de la nutrition et l’occasion de parler produits biologiques et locaux. Daniel Dubé, propriétaire affilié du Rachelle-Béry épicerie santé de Saint-Sauveur, témoigne d’une offre grandissante et des occasions d’affaires qu’ils représentent.

« Rachelle-Béry est d’abord reconnu pour la saine alimentation et le biologique, avec un accent mis sur les produits locaux, annonce Daniel Dubé. Il y a 10 ans, je vous aurais dit que la clientèle cible était âgée. Aujourd’hui, il y a encore des têtes grises, mais aussi des plus jeunes. Ce n’est pas l’âge qui compte, ce sont les valeurs de la famille. »

Les produits biologiques se retrouvent dans tous les départements et à 95 % du côté des fruits et légumes. Ceux qui n’ont pas la certification sont toutefois naturels et sans agent de conservation. Le détaillant dispose d’une liste de quatre pages d’ingrédients qu’il refuse de trouver dans les produits qu’il commercialise. « Pour les consommateurs, acheter du biologique leur assure d’avoir les produits les plus sains possibles, avec un certificateur qui a audité le détaillant, le distributeur et le producteur », souligne le propriétaire affilié.

Quant à l’achat local, il a pris beaucoup d’ampleur depuis la pandémie. « Autant pour les consommateurs que les détaillants, c’est devenu important d’encourager tout ce qui se fait localement, insiste Daniel Dubé. Pour nous, cela correspond à notre région, les Laurentides. Les produits développés par des établissements installés à Saint-Sauveur ou dans les localités avoisinantes se retrouvent aussi en épicerie, comme du café et des charcuteries. » Daniel Dubé profite du retrait de produits, notamment par manque de popularité, pour prioriser les locaux.

« Il y a un avantage économique parce qu’il n’y a pas de distributeur, il n’y a donc pas de frais de transport entre le producteur et le détaillant. Ça permet aussi des échanges directs, c’est donc moins impersonnel que la grande distribution et ça permet de réagir rapidement si l’on voit des enjeux apparaître, par exemple une gamme qui fonctionnerait moins bien pour laquelle on pourrait proposer d’ajouter une promotion ou de faire une activité. Souvent, ce sont de petits producteurs qui n’ont pas besoin d’obtenir des autorisations pour prendre des décisions », se réjouit le propriétaire affilié.

Il dispose moins de produits qui sont à la fois biologiques et locaux, mais il souhaite en avoir davantage : « Sachant que les consommateurs recherchent les produits biologiques et locaux, la porte est toujours grande ouverte chez nous. Dès qu’un fournisseur local arrive, on le rencontre. Si le produit est biologique, il entre tout de suite sur les tablettes. Sinon, on étudie les ingrédients avant de prendre une décision. »

Faire vivre un produit

Quand un nouveau produit arrive sur les tablettes, l’entreprise est questionnée pour savoir si des promotions et des activités sont prévues. « Je dis toujours aux fournisseurs “Votre objectif n’est pas de rentrer chez Rachelle-Béry Saint-Sauveur, c’est de faire vivre les produits par la suite parce que nous ne sommes pas un musée, nous sommes un commerce” », rapporte Daniel Dubé. Il organise lui-même des événements estivaux qui prennent la forme d’une foire sur son stationnement et durant lesquels les petits fournisseurs locaux vont à la rencontre des consommateurs.

Tout au long de l’année, il inscrit en évidence la provenance des produits, par exemple le poulet de grain, sans ajout d’antibiotiques et d’hormones de croissance vient de la Ferme La Rose des vents de Mont-Laurier et les légumes biologiques Les Jardins de la Pinède sont cultivés à Oka. Il s’appuie aussi sur le logo Aliments du Québec pour l’aider à identifier les produits locaux et biologiques que les consommateurs recherchent, comme le beurre de noix crues biologiques de Morin-Heights dans les Laurentides de Ah ! Tout Cru dans le bec.

Il bénéficie du matériel marketing d’Aliments du Québec - notamment des affiches, des présentoirs et autres outils promotionnels - qui guide les consommateurs dans leurs intentions d’achat local et encourage les ventes. La promotion des produits biologiques et locaux est aussi faite dans la circulaire de Rachelle-Béry, notamment en identifiant les Aliments du Québec et Aliments préparés au Québec, et à travers des échanges directs avec les consommateurs. En complément d’information, des sites Internet comme celui de QuébecBio - l’organisation à but non lucratif qui édite et diffuse du contenu sur l’alimentation biologique - sont cités.

Mots-clés: Achat local
Bio
Québec