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Crédit photo: Point G
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Point G s’implante à Varennes

10 août 2021 | Par Sophie Poisson

Fondée en 2007, l’entreprise montréalaise de fabrication et de vente de macarons, Point G, vient d’investir 5 millions de dollars pour la construction d’un centre de production à Varennes. Son président, Julien Reignier, souhaitait déménager depuis plus de quatre ans et avait déjà fait deux tentatives infructueuses. Les éléments qu’il estime nécessaires pour faire le saut ? De bonnes ventes, un contrôle de la productivité et une équipe solide. « Il y a aussi certaines prérogatives à avoir concernant l’emplacement : le voisinage, le terrain, l’accessibilité pour les camions et la possibilité d’avoir une phase d’expansion, énumère-t-il. C’est la phase d’expansion qu’on avait du mal à trouver : soit le terrain était trop gros, soit on était pris entre deux locataires. Ce qui a vraiment fait pencher la balance pour Varennes, ce sont les autobus directs depuis Longueuil, ce qui nous permet d’avoir accès à des employés de Montréal sans qu’ils soient forcément motorisés. »

D’un 4 000 pi2, Point G est ainsi passé à presque 17 000 pi2. La première étape a donc été de se réapproprier les lieux et de stabiliser la productivité. Près d’un million de dollars ont été dépensés pour l’installation d’équipements en vue de multiplier la productivité par quatre ou cinq. « On perd beaucoup de temps avec l’emballage et ce sont des gestes répétitifs alors on n’est pas très efficaces, mais ça s’automatise très facilement. En ce qui concerne la production, ça va simplifier le garnissage et l’assemblage du macaron. On avait déjà passé cette étape, mais maintenant on est prêts à en donner un peu plus », affirme Julien Reignier.

L’ensemble des équipements devrait arriver d’ici février, puis il se donne au moins deux ans de plus pour passer à l’étape suivante. « On automatisera un peu plus certaines tâches qu’on ne ferait pas nécessairement au premier abord, mais qui vont nous faire sauver du temps et vont être quelque part notre signature dans le produit, s’enthousiasme le propriétaire. Faire des choses que les autres ne font pas, ça a toujours été les objectifs de l’entreprise. » La phase d’expansion permettrait enfin d’agrandir la bâtisse de 6 500 pi2.

Le nouveau centre de production se situe à plus de 50 km de l’ancien, basé à Montréal. Sur les 20 employés, environ la moitié n’ont pas suivi le déménagement. L’entreprise est donc en période de recrutement, et d’ici là elle fait appel à des agences. « Ce sont des métiers pas évidents, très manuels. Le problème n’est pas nécessairement de ne pas trouver des gens, mais d’en trouver des suffisamment motivés pour rester dans un travail qui est assez routinier. Avec l’automatisation, on va augmenter notre productivité sans avoir plus d’employés et en ayant des employés plus heureux et diversifiés, qui vont apprendre à travailler avec de nouveaux équipements, donc il y a une plus-value », soutient Julien Reignier. L’espace disponible à Varennes peut accueillir jusqu’à 30 personnes ; au-delà, il faudra agrandir.

« Ça va être important de se diversifier »

Si le macaron était connu lorsque Point G a vu le jour, il était alors peu vendu. « En respectant les processus de production et la qualité des produits, on a réussi à bâtir une certaine notoriété et à monter nos volumes, explique le propriétaire. Je pense que le macaron est là pour rester. C’est plus qu’une mode : c’est en train de s’installer comme un incontournable. » Malgré tout, l’achat de macaron est davantage perçu comme un cadeau, que l’on offre à soi-même ou à des amis. « Ce n’est pas nécessairement un achat récurrent et stable, donc il faut faire de l’acquisition de clients et de la séduction tous les jours. Notre entreprise est mono-produit et ça va être important de se diversifier. Pour cela, il faut des gens qualifiés, heureux au travail et un environnement propice à ce développement, donc c’est aussi pour ça qu’on a déménagé », ajoute Julien Reignier.

De nouveaux produits devraient faire leur apparition en se basant sur les processus existants de fabrication, de conservation et de transport. Si le macaron peut être mangé jusqu’à 10 jours après sa production, la nouvelle gamme devrait davantage jouer sur la fraîcheur, par exemple avec des éclairs. Déjà présents dans la boutique montréalaise située sur la rue Mont-Royal, de nouvelles déclinaisons de cannelés et de whoopie mac – version entre le macaron et le whoopie pie - feraient aussi partie des projets, tout comme l’ajout de produits comme les financiers. La vente en ligne prend aussi de plus en plus de place pour Point G, qui réfléchit à l’éventualité d’ouverture d’une nouvelle boutique et à l’option de franchise.

Pour suivre Point G :

Mots-clés: Équipement
Montérégie (16)