brightness_4
brightness_4
Crédit photo: Paulina Kovaleva / Pexels

Plus d’aliments jetés à cause des chaînes d’approvisionnement

10 mars 2022

Un nouveau sondage démontre que les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement dans le domaine alimentaire contraignent de plus en plus de Canadiens à devoir jeter prématurément des aliments qui étaient moins frais lorsqu’ils les ont achetés.

Parmi 1501 Canadiens sondés le mois dernier par la firme Angus Reid, 63 % ont déclaré avoir éliminé de la nourriture de façon précoce au cours des six derniers mois, au moins une fois. Le pourcentage le plus élevé concernait les fruits et légumes à 45 %, suivi des produits laitiers à 31 %, des produits de boulangerie à 27 % et de la viande à 17 %.

Le Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie en Nouvelle-Écosse, qui a commandé le sondage, signale que lorsque les chaînes d’approvisionnement ne fonctionnent pas de manière optimale, certains délais s’accumulent dans le transport et les consommateurs retrouvent sur les étals des produits ayant une durée de conservation moindre. Le directeur du Laboratoire, Sylvain Charlebois, qualifie le phénomène de « duraflation ».

Parmi les Canadiens qui ont déclaré avoir jeté de la nourriture prématurément, 70 % habitaient la région de l’Atlantique, le pourcentage le plus élevé au Canada, devant celui du Québec, 66 %. Quant à la fréquence, 11 % ont déclaré avoir mis des aliments aux déchets une fois, 24 % deux fois, 43 % trois ou quatre fois et 22 % au moins cinq fois ou plus, au cours des six derniers mois.

Au Québec, en Ontario et en Atlantique, parmi ceux qui ont dû jeter prématurément de la nourriture à la maison, 24 % ont dû le faire cinq fois ou plus. À la lumière de la valeur des aliments jetés prématurément par les personnes interrogées, le Laboratoire estime que les Canadiens pourraient avoir disposé d’une somme allant de 305 à 545 millions $ au cours des six derniers mois.

(avec La Presse Canadienne)