Mise en marché : nouveaux permis pour les microbrasseries et microdistilleries
Réformer le cadre législatif entourant la production et la mise en marché des produits de microbrasseries et de microdistilleries, c’est l’objectif du projet de loi déposé le 10 juin par la députée de Québec solidaire responsable du dossier de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation Émilise Lessard-Therrien.
« Ces petites institutions qui fleurissent à la grandeur du territoire sont véritablement structurantes pour les communautés dans lesquelles elles prennent racine. C’est non seulement des jobs, mais aussi une fenêtre pour les saveurs locales, un lieu de diffusion culturel, ça dynamise le quotidien des gens de la place et ça attire les touristes. Il faut absolument leur donner les moyens de leurs ambitions », affirme la députée par voie de communiqué.
Elle prévoit la création de deux nouveaux permis : un de microbrasseur et un autre de microdistillateur. Le premier permettra notamment aux microbrasseries de vendre leurs produits dans les marchés publics ou de les livrer directement aux consommateurs. « En déposant ce projet de loi, Québec Solidaire démontre clairement qu’il a saisi d’importants enjeux de l’industrie des microbrasseries du Québec et propose des pistes pour favoriser son développement, a affirmé la directrice générale de l’Association des microbrasseries du Québec, Marie-Ève Myrand. Il importe à présent que des actions concrètes soient posées par le gouvernement pour que cette industrie à succès poursuive son essor. »
Le permis de microdistillateur donnera quant à lui la possibilité aux microdistilleries de vendre leurs produits sur les lieux de production sans devoir préalablement les acheter à la SAQ. L’Union québécoise des microdistilleries a fait savoir que le projet de loi répond aux demandes : « L’iniquité dans le secteur des alcools défavorise la croissance et le développement de l’industrie des spiritueux au Québec, malgré une explosion des demandes et des ventes pour ces produits ».
Elle souligne toutefois que la vente sur les lieux de production doit se faire avec une réelle profitabilité pour les producteurs, qui doivent assumer tous les frais reliés à ces ventes : aménagement des lieux, ressources de services, embauche du personnel spécialisé, publicités…
Il existe au Québec quelque 280 microbrasseries et plus de 50 microdistilleries, ce qui représente plus de 5 000 emplois directs. Émilise Lessard-Therrien conclut : « Du point de vue économique, cette industrie est un générateur d’emplois très important en région. Les microbrasseries québécoises créent plus d’emplois par litre de bière vendue que les grands brasseurs comme Labatt et Molson, en plus d’être entièrement sous propriété québécoise. »
