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Crédit photo: Sophie Suraniti

Loblaw dit devoir s’ajuster à l’impact de l’inflation et des pénuries

26 novembre 2021

Alors que les fabricants de produits alimentaires sont aux prises avec des coûts croissants et des problèmes de chaîne d’approvisionnement, Loblaw prévient pour sa part que les prix pourraient grimper et que certains produits pourraient être difficiles à obtenir dans les prochains mois. Les Compagnies Loblaw ont publié mercredi leurs plus récents résultats financiers, offrant un aperçu des pressions inflationnistes et des problèmes de main-d’œuvre qui frappent l’industrie de l’alimentation.

La situation devrait entraîner une hausse des prix des aliments et de brèves pénuries de certains produits spécialisés dans les rayons des magasins, ce qui suggère que la pandémie pourrait avoir un impact durable sur l’industrie alimentaire. « Il y a des pressions significatives sur les prix des produits de base et puis il y a une pression sur l’offre de main-d’œuvre, a expliqué le président et président du conseil de Loblaw, Galen G. Weston. Ces deux choses créent des défis importants pour notre base de fabrication. »

M. Weston a souligné que les fabricants consolidaient la production des produits à plus forts volumes et imposaient des restrictions sur celle des tailles et des saveurs jugées secondaires, gérant des approvisionnements moindres en limitant les détaillants à des quantités finies de certains produits. « Ce que les clients seront frustrés de voir, c’est que quelque chose est en stock pendant une semaine, puis il est en rupture de stock pendant quatre ou cinq semaines », a indiqué M. Weston, ajoutant qu’il s’attendait à voir cette instabilité se poursuivre pendant encore quelques trimestres.

L’inflation à 4,7% en octobre

La situation a un impact sur l’ensemble de l’industrie alimentaire au Canada, et les rayons des épiceries ne devraient pas être les seuls à être touchés par l’impact continu de la pandémie. La flambée des coûts de la main-d’œuvre, du transport et des produits de base fait grimper les coûts pour les fabricants de produits alimentaires, et de nombreuses entreprises de biens de consommation emballés réclament des augmentations de prix.

« Nous accordons une grande attention à l’inflation des coûts, a indiqué le directeur financier de Loblaw, Richard Dufresne. Le nombre et l’ampleur des augmentations de coûts demandées par les fournisseurs ont augmenté depuis l’été. » Les mesures internes de l’inflation de Loblaw étaient légèrement supérieures à l’inflation nationale trimestrielle moyenne des prix des aliments de 2,6 %, a indiqué la société.

Statistique Canada a indiqué mercredi que l’inflation annuelle avait atteint 4,7 % en octobre, l’indice des prix à la consommation ayant affiché sa plus forte hausse d’une année à l’autre depuis février 2003. Cette augmentation fait suite à l’inflation annuelle de 4,4 % enregistrée en septembre. Les hausses de prix pourraient profiter aux chaînes d’épiceries à bas prix, notamment l’enseigne Maxi, de Loblaw. Mais M. Weston a prévenu que l’accélération de l’inflation et le manque de prévisibilité à cet égard pour les mois et les trimestres à venir rendait difficile la prévision de tendances durables.

Profits et revenus en hausse

Loblaw a surpassé les attentes au troisième trimestre en présentant mercredi un profit en hausse par rapport à la même période l’an dernier, soutenu par la solide dans ses magasins et en ligne. Le propriétaire des épiceries Provigo et des pharmacies Pharmaprix a réalisé un bénéfice attribuable aux actionnaires ordinaires de 431 millions $, ou 1,27 $ par action, pour la période de 16 semaines close le 9 octobre. En comparaison, Loblaw avait engrangé un profit de 342 millions $, ou 96 cents par action, pour la même période l’an dernier.

Les revenus trimestriels ont totalisé 16,05 milliards $, un chiffre d’affaires en hausse par rapport à celui de 15,67 milliards $ réalisé un an plus tôt. En excluant les éléments non récurrents, Loblaw a fait état d’un profit ajusté de 1,59 $ par action, en hausse par rapport à celui de 1,28 $ du troisième trimestre de l’an dernier. Les analystes attendaient en moyenne un bénéfice ajusté de 1,48 $ par action, réalisé à partir de revenus de 15,89 milliards $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

(Avec La Presse Canadienne)