brightness_4
brightness_4
Crédit photo: Unsplash/Scott Warman

Lettre ouverte : Un assouplissement des règles d’entreposage pour les vins

28 février 2023

Regroupement Salon Rose a publié aujourd’hui une lettre ouverte dans un communiqué pour « sonner l’alarme et appeler la Société des Alcools du Québec (SAQ) à assouplir ses règles d’entreposage d’ici le printemps ».

« Alors que le vin rosé devrait rimer avec température douce, soleil et festivités, tout n’est pas si rose pour bon nombre d’importateurs qui devront bientôt débourser d’énormes sommes relatives aux frais d’entreposage imposés par la SAQ, allant jusqu’à mettre en danger la survie de certaines agences. En effet, notre société d’État facture des montants exorbitants, notamment en frais d’entreposage, sommant parfois les agences à racheter leurs propres stocks, au risque que des frais additionnels leur soient facturés pour la destruction de leurs précieux flacons. Mais il y a plus, les règles et directives en vigueur, empêchent actuellement les agences de revendre lesdits flacons ayant échappés aux dents de la SAQ. »

C’est en réponse à cette situation qu’une vingtaine d’agences d’importation privée se sont rassemblées sous le nom Regroupement Salon Rose, tels que Maudit vin, Manon virgule, Les vins de Julie ou encore Agence Sans Nom. Elles espèrent obtenir un assouplissement des règles d’entreposage. Aujourd’hui, les importateurs ont un maximum de 150 jours pour vendre leurs stocks sinon ils doivent payer des frais d’entreposage suivi de saisies au 211e jour.

Des problèmes de délais

L’année dernière, afin d’assurer une mise en disponibilité des bouteilles à l’intérieur d’un délai de 3 mois, la SAQ demande aux importateurs de commander leur vin rosé avant le 4 février 2022, date de délai. Or, à cette date, les agences expliquent que les rosés ne sont généralement pas prêts chez les vignerons. De plus, des retards de livraison ont fait en sorte que plusieurs rosés ont été libérés en août, septembre, voire octobre - période de l’année où les consommateurs boivent plutôt du rouge que du rosé.

« Cette situation avec le rosé n’est que la pointe de l’iceberg. Les agences d’importations sont plus souvent qu’autrement la cheville ouvrière qui défriche, à leurs frais, parmi les meilleurs crus que l’on peut retrouver au Québec. En revanche, les contraintes administratives imposées par la SAQ témoignent de très peu de compréhension pour leur engagement.

“ Les décisions de la SAQ placent les importateurs de vins dans une situation financière précaire. Là on est dans le rose mais bientôt, on sera dans le rouge. La saison des rosés approche et il faudrait racheter nos stocks, sans possibilité de les revendre à défaut de quoi ils seront disposés à nos frais ? Ça n’a aucun sens. Tout ce que nous demandons à la SAQ, c’est d’attendre la fonte des neiges et le retour du beau temps avant de rétablir les compteurs ”, déclare un importateur préférant garder l’anonymat. »

Le regroupement organisera un évènement le 4 mars 2023 au Bar Suzanne à Montréal pour proposer au grand public leur vin rosé à échéance d’entreposage. Regroupement Salon Rose est composé de Tosca, Origines, Dutty Wine, Deux Caves, Primavin, Grand ordinaire, Maudit vin, Bacchus 76, Manon virgule, Importation Soif, Les vins de Julie, Dieu du vin, Agence Sans Nom, Importation du Moine, Agence Flor, À boire debout, Ward et Associes, Importations Vin i Vida, Le vin dans les voiles et Raisonnance.

Mots-clés: Lois, règlements et permis