L’inflation des aliments continue de ralentir
Selon le dernier rapport sur l’indice des prix à la consommation de Statistique Canada, le prix des produits alimentaires a augmenté de 9,7 % le mois dernier par rapport à la même période l’an dernier, ce qui représente une baisse par rapport à l’augmentation de 10,6 % enregistrée en février. Des experts estiment qu’une nouvelle diminution d’une année à l’autre est un signe encourageant pour les consommateurs qui espèrent un répit à l’épicerie.
Selon l’agence fédérale, ce ralentissement était alimenté par les prix des fruits, qui ont progressé de 7,1 % en mars sur un an après avoir grimpé de 10,5 % en février, ainsi que par ceux des légumes, dont la croissance annuelle était de 13,4 % en février et est passée à 10,8 % le mois dernier.
« Je pense qu’il y a de vraies raisons d’être optimiste et qu’au cours de l’été, nous pourrions assister à un soulagement soutenu », a affirmé l’économiste Mike von Massow, du Collège d’agriculture de l’Ontario de l’Université de Guelph, à La Presse Canadienne. Il a ajouté que les consommateurs devraient s’attendre à des baisses de prix progressives, assez rapidement. L’exemple des prix de la volaille, du jambon et du bacon qui ont également baissé en mars a été donné.
Plus de deux fois plus élevée que l’inflation générale
Alors que l’inflation des aliments diminue depuis le début de l’année, des experts ont rappelé que cela ne signifiait pas que les prix baissent, mais bien que leur croissance est moins rapide. L’inflation alimentaire de 8,9 % reste plus de deux fois plus élevée que l’inflation annuelle d’ensemble, qui s’est établie à 4,3 % en mars, après avoir été de 5,2 % en février. Simon Somogyi, titulaire de la chaire Arrell en commerce alimentaire à l’Université de Guelph, a souligné que les coûts des produits de boulangerie et des produits laitiers ont augmenté en mars, malgré l’allégement des prix pour d’autres produits.
Il rappelle qu’il était courant, avant la pandémie, que l’inflation des produits alimentaires soit supérieure d’environ deux points de pourcentage à l’inflation d’ensemble, mais les prix des produits alimentaires ont été plus sensibles à d’autres changements au cours des derniers mois. « Nous constatons que le conflit ukrainien a de nombreuses répercussions, en particulier sur les prix des céréales, et que le dollar canadien est un peu plus faible, et les prix des carburants, un peu plus élevés », a-t-il affirmé.
Il conclut sur les prix des denrées alimentaires au Canada qui commencent à s’améliorer par rapport aux 18 derniers mois, mais il faudra un certain temps pour que l’impact de ces prix se fasse sentir dans les épiceries.
(La Presse Canadienne)
