Habitudes alimentaires : la génération Z pousse l’industrie à changer
L’une des plus importantes marque de bière sans alcool aux États-Unis a presque doublé sa valeur boursière en deux ans atteignant 800 millions $, souligne Fortune. Athletic Brewing a battu des noms bien établis comme Heineken et Budweiser pour s’emparer du titre de la première marque de bière non alcoolisée en termes de ventes dans les épiceries américaines selon des données NielsenIQ.
Avec 258 000 barils vendus l’année dernière, Athletic Brewing s’est classée parmi les 20 premières brasseries des États-Unis. L’entreprise a déclaré avoir dépassé les 90 millions $ de chiffre d’affaires l’année dernière et prévoit de multiplier par deux sa capacité de brassage prochainement. Le fondateur de la marque, Bill Shufelt, a vu juste, le marché du sans alcool grandit.
Une nouvelle cible de consommateurs
Selon une étude de l’entreprise publicitaire NCSolutions réalisée en janvier, plus de 60% des jeunes de la génération Z (nés entre 1997 et 2012) ont déclaré avoir l’intention de réduire leur consommation d’alcool cette année. L’exemple de la bière sans alcool illustre un changement profond des habitudes alimentaires des nouvelles générations.
D’après Statistique Canada, la génération des milléniaux (nés entre 1981 et 1996) est désormais plus importante que celle des baby-boomers et la génération Z arrive. Elle deviendra la plus importante dans une trentaine d’années selon des projections. L’industrie va devoir s’adapter.
Tirée par les attentes de la société et une conscience environnementale, la génération Z se tourne, par exemple, vers des produits protéinés non issus d’animaux. La réduction de la consommation de viande impose de plus en plus aux transformateurs alimentaires de mettre sur le marché de nouveaux produits pour répondre à cette demande. On pense notamment aux transformateurs laitiers qui visent désormais le végétal avec certains produits.
Comme le mentionnait Sylvain Charlebois, professeur et directeur du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, dans une chronique : « savoir comprendre et s’adapter à ces changements générationnels deviendra crucial pour les entreprises du secteur alimentaire afin de rester pertinentes et de prospérer dans les années à venir ».