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Crédit photo: GURU
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Guru s’étend à 1700 points de vente de plus au Canada

17 mars 2022

De nombreuses portes s’ouvrent au fabricant de boissons énergisantes à base de plantes Guru, la société montréalaise ayant conclu des ententes pour que ses produits soient distribués dans 1700 points de vente supplémentaires au Canada. Le printemps est la période où les grandes chaînes d’épicerie et pharmacies canadiennes renouvellent leurs ententes pour l’introduction de nouveaux produits. Guru prévoit l’ajout de nouveaux points de vente au cours du prochain trimestre à la suite des récentes confirmations de plusieurs chaînes, a annoncé la société.

L’entreprise discute toujours avec d’importants détaillants, précise le président et chef de la direction, Carl Goyette. Le nombre de points de vente pourrait donc être plus élevé à la fin de ce cycle de négociations printanières. « On s’attend à en avoir plus, mais on n’est pas encore capable de tous les nommer et de donner le chiffre exact. » Avec les ententes conclues, Guru a désormais accès à l’équivalent d’environ 70 % des épiceries et des pharmacies canadiennes. Cette proportion est mesurée selon le volume de vente et non pas selon le nombre d’établissements.

Questionné sur le sujet, M. Goyette révèle qu’il a conclu des accords avec deux des trois grands épiciers canadiens (Metro, Sobeys et Loblaw) pour l’Ontario et l’Ouest canadien [des ententes existent déjà avec les trois géants de l’épicerie pour le Québec]. Les discussions se poursuivent avec le troisième, dit-il. La société a également conclu des ententes avec Canadien Tire et Tigre Géant. Ces nouveaux points de vente s’additionnent aux 1500 ajoutés au premier trimestre (terminé le 31 janvier), principalement en Californie où les boissons sont maintenant distribuées dans les magasins de Walmart et les pharmacies CVS.

Dans l’ensemble, les 3200 nouveaux établissements représentent une augmentation de 12 % du nombre de points de vente, souligne Martin Landry, de Stifel GMP. « Ça démontre les progrès réalisés dans l’expansion de l’empreinte du réseau de distribution. Le nombre de points de vente ajoutés est similaire à nos prévisions. » Depuis le 4 octobre dernier, la distribution canadienne des produits de Guru est assurée par PepsiCo. M. Goyette a affirmé que les plans d’expansion de l’entreprise sont « largement en avance » sur ses attentes. Il a souligné que l’entreprise atteint déjà 90 % des dépanneurs canadiens, selon le volume de vente.

Période d’inflation

Le fabricant de boisson énergisante n’échappe pas au contexte inflationniste. L’entreprise compte adopter « une petite » augmentation de prix à la mi-mai pour compenser la progression des coûts, a dit M. Goyette, qui n’a pas voulu préciser les montants en cause pour des raisons concurrentielles. « On ne prend pas les devants [pour l’augmentation des prix]. On ne fait que suivre les autres. » La flambée des prix à la pompe entraîne une hausse immédiate des coûts de transport pour l’entreprise. La direction estime que l’augmentation des dépenses en carburant pourrait réduire d’un point de pourcentage les marges brutes de l’entreprise à moyen terme.

Pour le moment, Guru est parvenue à éviter de subir l’effet de l’appréciation des prix de l’aluminium, qui entre dans la composition de ses canettes. Le prix de l’aluminium a bondi de 18 % depuis le début de l’année. Sur un an, la progression est de 50 %. « Il y a un délai avant qu’on ait utilisé les cannes qu’on a précommandées à un certain prix et qu’on ait écoulé les inventaires qu’on a déjà produits, explique M. Goyette. On est chanceux. Ça ne nous impacte pas maintenant. »

À plus long terme, Guru devra payer davantage pour l’aluminium qui compose ses canettes si les prix ne se tempèrent pas d’ici là. « C’est sûr qu’éventuellement, ça pourrait nous rattraper. On ne pourra pas toujours vivre sur notre propre planète. »

Au premier trimestre, les revenus de Guru ont augmenté de 5 % pour s’établir à 7 millions $, comparativement à 6,6 millions $ à la même période l’an dernier. La perte nette de l’entreprise est de 3,2 millions $, ou 10 cents par action, comparativement à une perte de 600 000 $, ou 2 cents par action, à la même période l’an dernier. Avant la publication des résultats, les analystes interrogés anticipaient une perte par action de 20 cents et des revenus de 6,7 millions $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financière Refinitiv. L’action gagnait 51 cents, ou 5 %, pour se négocier à 10,49 $ à la fermeture de la Bourse de Toronto, mardi.

(avec La Presse Canadienne)