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Crédit photo: Bœuf Québec

Quelle place le bœuf occupe-t-il au Québec ?

4 octobre 2022

La marque Bœuf Québec, qui regroupe des acteurs de l’industrie de l’élevage, de la transformation et de la distribution des produits du bœuf, fête ses 5 ans. En organisant la filière de production, tout en menant une offensive marketing, le regroupement accroît les parts de marché de la viande bovine québécoise dans la province. En 2020, ses ventes ont explosé de 350 % et l’ascension se poursuit en doublant d’année en année.

« La demande locale est très forte pour le bœuf québécois, et ça a un impact positif pour tous nos éleveurs et transformateurs, confie Sébastien Gascon, directeur général de Bœuf Québec et de la Société des parcs d’engraissement du Québec - l’organisation à l’origine du regroupement -, à La Terre. Chaque semaine, on transforme au Québec environ 750 bouvillons élevés localement. C’est le triple de ce qui se faisait chaque semaine il n’y a encore pas si longtemps. » 

Durant la pandémie, le Québec a été la seule province canadienne où les ventes de bœuf ont dépassé celles des viandes porcine et avicole, avec 12 % des volumes de ventes. Selon Statistique Canada et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, chaque Québécois a consommé environ 32 kg de bœuf en 2020 ; la moyenne canadienne étant à 25,6 kg par habitant.

Miser sur les circuits courts

Malgré tout, le secteur a plusieurs défis face à lui, dont la hausse des prix du bœuf ces dernières années et la popularité des régimes alimentaires qui lui font peu de place. La tendance se remarque du côté des éleveurs québécois qui en 2008 produisaient 220 000 têtes, comparativement à l’an dernier où le chiffre était de 75 000.

Jean-Sébastien Gascon se dit toutefois confiant : « Avec Bœuf Québec, les éleveurs québécois sont en mesure de mieux coordonner la filière de production pour d’une part gagner en productivité ainsi qu’en compétitivité et d’autre part charmer les consommateurs. Auparavant, c’était plus difficile de prendre notre place dans le marché, d’autant plus que trois abattoirs québécois - Billette, Colbex et Laroche - ont fait faillite entre 2007 et 2015. » 

Il évoque aujourd’hui une filière locale rebâtie qui, en plus de proposer aux consommateurs une traçabilité de la ferme à l’assiette, souhaite offrir des produits ayant un impact limité sur l’environnement grâce à des circuits courts.

Des marchés à conquérir

Le directeur général souligne que le marché local reste largement occupé par des bœufs élevés dans l’Ouest canadien ou les États-Unis. Parallèlement, sur les 35 000 bouvillons qui sont abattus annuellement au Québec par des abattoirs sous inspection fédérale, environ 10 000 sont commercialisés sous la marque Bœuf Québec, ce qui laisse penser que des parts de marché peuvent encore être acquises.

D’ici 2027, le regroupement espère d’ailleurs multiplier par neuf le volume de viande bovine québécoise commercialisée sous leur marque pour atteindre les 90 000 bouvillons, ce qui représente 15 % du marché québécois. Cet objectif suggérerait qu’on augmente de 250 % la quantité de bouvillons transformés dans la province.

Pour lire l’article en entier : Bœuf Québec : la qualité Bœuf Québec en épicerie

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